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Simenon, Georges - La guinguette à deux sous

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Simenon, Georges - La guinguette à deux sous
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La guinguette à deux sous
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Описание книги "La guinguette à deux sous"

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Une fin d'après-midi radieuse. Un soleil presque sirupeux dans les rues paisibles de la Rive Gauche. Et partout, sur les visages, dans les mille bruits familiers de la rue, de la joie de vivre. Il y a des jours ainsi, où l'existence est moins quotidienne et où les passants, sur les trottoirs, les tramways et les autos semblent jouer leur rôle dans une féerie. C'était le 27 juin. Quand Maigret arriva à la poterne de la Santé, le factionnaire attendri regardait un petit chat blanc qui jouait avec le chien de la crémière. Il doit y avoir des jours aussi où les pavés sont plus sonores. Les pas de Maigret résonnèrent dans la cour immense. Au bout d'un couloir, il interrogea un gardien. - Il a appris ?... - Pas encore. Un tour de clef. Un verrou. Une cellule très haute, très propre, et un homme qui se levait tandis que son visage semblait chercher une expression. - Ça va, Lenoir ? questionna le commissaire.





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Or, au lieu de tout cela, il fuyait, se cachait, renonçait par le fait à tout ce qui avait été sa vie.

— Faut-il croire qu’il a ses raisons ! avait dit James avec sa philosophie habituelle.

Comptons sans faute sur toi, serons gare, baisers.

C’était le samedi. Mme Maigret envoyait un ultimatum affectueux. Son mari ne savait pas encore comment il y répondrait. Mais, à cinq heures, il était à la Taverne Royale, serrait la main à James qui se tournait vers le garçon :

— Pernod…

Comme le samedi précédent, c’était la ruée vers les gares, un défilé continu de taxis chargés de bagages, l’affairement de gens partant enfin en vacances.

— Vous allez à Morsang ? questionna Maigret.

— Comme tous les samedis !

— On va sentir un vide…

Le commissaire avait bien envie d’aller à Morsang, lui aussi. Mais, d’autre part, il avait envie de voir sa femme, d’aller pêcher la truite dans les ruisseaux d’Alsace, de respirer la bonne odeur de la maison de sa belle-sœur.

Il hésitait encore. Il regarda vaguement James qui se levait soudain et se dirigeait vers le fond de la brasserie.

Il ne s’étonna pas. Il ne fit même qu’enregistrer machinalement ce départ momentané. Il remarqua à peine que son compagnon reprenait sa place.

Cinq minutes, dix minutes passèrent. Un garçon s’approcha.

— M. Maigret, s’il vous plaît ?… C’est l’un de vous ?…

— C’est moi. Pourquoi ?

— On vous demande au téléphone…

Et Maigret se leva, gagna à son tour le fond de la salle, les sourcils froncés parce que, malgré son engourdissement, il flairait quelque chose de pas naturel.

Quand il entra dans la cabine, il se retourna vers la terrasse, aperçut James, qui le regardait.

— Bizarre !… grogna-t-il… Allô !… Allô !… Ici Maigret !… Allô ! Allô !…

Il s’impatienta, fit claquer ses doigts. Enfin une voix de femme, au bout du fil.

— J’écoute !

— Allô !… Eh bien ?…

— Quel numéro demandez-vous ?

— Mais on m’a appelé à l’appareil, mademoiselle.

— C’est impossible, monsieur ! Raccrochez ! Je n’ai pas appelé votre numéro depuis dix minutes au moins…

Il ouvrit la porte d’une poigne brutale. Et ce fut rapide comme un coup de matraque. Dehors, dans l’ombre de la terrasse, un homme était debout près de James. C’était Marcel Basso, drôlement vêtu, étriqué, différent de lui-même, dont le regard fiévreux guettait la porte de la cabine.

Il vit Maigret au moment où celui-ci le voyait. Ses lèvres remuèrent. Il dut dire quelque chose et il se précipita aussitôt dans la foule.

— Combien de communications ? demandait la caissière au commissaire.

Mais celui-ci courait. La terrasse était encombrée. Le temps de la traverser, d’être au bord du trottoir, et il était impossible de dire dans quelle direction Basso avait fui. Il y avait cinquante taxis en marche. Avait-il pris place dans l’un d’eux ? Et des autobus par surcroît !…

Maigret, renfrogné, revint vers sa table, s’assit sans mot dire, sans regarder James, qui n’avait pas bougé.

— La caissière vous fait demander combien de communications… vint demander un garçon.

— Zut !

Il perçut un sourire sur les lèvres de James, s’en prit à lui.

— Je vous félicite !

— Vous croyez ?…

— C’était combiné d’avance ?

— Même pas ! Deux pernods, garçon ! Et des cigarettes !

— Qu’est-ce qu’il vous a dit ?… Qu’est-ce qu’il voulait ?…

James se renversa sur sa chaise sans répondre, soupira, comme un homme qui trouve toute conversation inutile.

— De l’argent ?… Où a-t-il péché le complet qu’il avait sur le corps ?…

— Il ne peut quand même pas se promener à Paris en pantalon et en chemise de flanelle blanche !

C’est dans cette tenue, en effet, que Basso s’était enfui, en gare de Seineport. James n’oubliait rien.

— C’est la première fois que vous reprenez contact avec lui cette semaine ?

— Qu’il reprend contact avec moi !

— Et vous ne voulez rien dire ?

— Vous feriez comme moi, pas vrai ? J’ai bu cent fois chez lui ! Il ne m’a rien fait !

— Il voulait de l’argent ?

— Il y a une demi-heure qu’il nous guettait… Déjà hier j’avais cru l’apercevoir sur l’autre trottoir… Sans doute n’a-t-il pas osé…

— Et vous m’avez fait appeler au téléphone !

— Il paraissait fatigué !

— Il n’a rien dit ?

— C’est inouï comme un costume qui ne va pas peut changer un homme… soupira James sans répondre.

Maigret l’observait à la dérobée.

— Savez-vous qu’en bonne justice on pourrait vous inculper de complicité ?

— Il y a tant de choses qu’on peut faire en bonne justice ! Sans compter qu’elle n’est pas toujours si bonne que ça !

Il avait son air le plus loufoque.

— Et ces pernods, garçon ?

— Voilà ! Voilà !

— Vous venez à Morsang aussi ?… Parce que je vais vous dire… Si vous y venez, nous avons presque autant d’avantage à prendre un taxi… C’est cent francs… Le train coûte…

— Et votre femme ?

— Elle prend toujours un taxi, avec sa sœur et ses amies… À cinq, cela leur revient vingt francs et le train coûte…

— Ça va !

— Vous ne venez pas ?

— Je viens !… Combien, garçon ?…

— Pardon ! Chacun sa part, comme d’habitude !

C’était un principe. Maigret paya ses consommations, James les siennes. Il ajouta dix francs pour la fausse commission du garçon. Dans le taxi, il paraissait préoccupé, mais, vers Villejuif, il révéla l’objet de cette préoccupation :

— Je me demande chez qui l’on va faire le bridge, demain après-midi.

C’était l’heure de l’orage. Des fléchettes de pluie commençaient à frapper les vitres.


V


L’auto du docteur

On aurait pu s’attendre à trouver à Morsang une autre atmosphère que d’habitude. Le drame datait du dimanche précédent. De la petite bande, il y avait un mort et un assassin en fuite.

N’empêche que, quand James et Maigret arrivèrent, ceux qui étaient déjà là entouraient une voiture neuve. Ils avaient troqué leurs vêtements de ville contre les traditionnelles tenues de sport. Seul le docteur était en complet veston.

La voiture était à lui. Il la sortait pour la première fois. On le questionnait et il en exposait complaisamment les mérites.

— Il est vrai que la mienne consomme davantage, mais…

Presque tout le monde avait une auto. Celle du docteur était neuve.

— Écoutez les reprises…

Sa femme était si heureuse qu’elle restait assise dans la voiture en attendant la fin de ces conciliabules. Le docteur Mertens pouvait avoir trente ans. Il était maigre, chétif, et ses gestes étaient aussi délicats que ceux d’une fillette anémique.

— C’est ta nouvelle bagnole ? questionna James qui surgissait.

Il en fit le tour à grands pas, en grommelant des choses inintelligibles.

— Faudra que je l’essaie demain matin… Ça ne t’embête pas ?…

La présence de Maigret aurait pu être gênante. On s’en aperçut à peine ! Il est vrai qu’à l’auberge chacun était chez soi, chacun allait et venait à sa guise.

— Ta femme ne vient pas, James ?

— Elle va arriver avec Marcelle et Lili…

On sortait les canoës du garage. Quelqu’un réparait une canne à pêche avec du fil de soie. Jusqu’au dîner, on fut dispersé et, à table, il n’y eut guère de conversation générale. Quelques bribes de phrases.

— Mme Basso est chez elle ?

— Quelle semaine elle a dû passer !

— Qu’est-ce qu’on fait demain ?

Maigret était quand même de trop. On l’évitait sans l’éviter trop carrément. Quand James n’était pas avec lui, il restait seul à errer à la terrasse ou au bord de l’eau. Lorsque la nuit tomba, il en profita pour aller voir ses agents postés près de la villa des Basso.

Ils étaient deux à se relayer, à prendre tour à tour leurs repas dans un bistrot de Seineport, à deux kilomètres de là. Quand le commissaire se montra, celui qui n’était pas de garde retirait une ligne de fond.

— Rien à signaler ?

— Rien du tout ! Elle mène une vie tranquille. De temps en temps, elle se promène dans le jardin. Les fournisseurs viennent comme d’habitude : le boulanger à neuf heures, le boucher un peu plus tard et, vers onze heures, le légumier avec sa charrette.

Il y avait de la lumière au rez-de-chaussée. À travers les rideaux, on devinait la silhouette du gamin qui mangeait sa soupe, une serviette nouée autour du cou.

Les policiers étaient dans un petit bois longeant la rivière et celui qui péchait soupira :

— Vous savez ! c’est plein de lapins, par ici… Si on voulait…

En face, la guinguette à deux sous, où deux couples – sans doute des ouvriers de Corbeil – dansaient au son du piano mécanique.

Un dimanche matin comme tous les dimanches de Morsang avec des pêcheurs à la ligne le long des berges, d’autres pêcheurs immobiles dans des bachots peints en vert et amarrés à deux fiches, des canoës, un ou deux bateaux à voiles…

On sentait que tout cela était réglé avec soin, que rien n’était capable de changer le cours régulier de ces journées.

Le paysage était joli, le ciel pur, les gens paisibles, et peut-être à cause de tout cela c’en était écœurant comme une tarte trop sucrée.

Maigret trouva James en chandail rayé de bleu et de blanc, pantalon blanc et espadrilles, bonnet de marin américain sur la tête et buvant, en guise de petit déjeuner, un grand verre de fine à l’eau.

— T’as bien dormi ?

Un détail amusant : à Paris, il ne tutoyait pas Maigret, tandis qu’à Morsang il tutoyait tout le monde, y compris le commissaire, sans même s’en apercevoir.

— Qu’est-ce que tu fais ce matin ?

— Je crois que j’irai jusqu’à la guinguette.

— On s’y retrouvera tous… Il paraît qu’il y a rendez-vous là-bas pour l’apéritif… Tu veux un canot ?…

Maigret était seul en tenue de ville sombre. On lui donna un youyou verni où il eut de la peine à tenir en équilibre. Quand il arriva à la guinguette à deux sous, il était dix heures du matin et l’on ne voyait encore aucun client.

Ou plutôt il en trouva un, dans la cuisine, occupé à manger un quignon de pain avec du gros saucisson. La grand-mère lui disait justement :

— Faut soigner ça !… J’ai un de mes gars qui ne voulait pas y faire attention et qui y a passé… Et il était plus grand et plus fort que vous !…

À cet instant, le client était pris d’une quinte de toux et n’arrivait pas à avaler le pain qu’il avait en bouche. Tout en toussant, il apercevait Maigret sur le seuil, fronçait les sourcils.

— Une canette de bière ! commanda le commissaire.

— Vous n’aimez pas mieux vous installer à la terrasse ?

Mais non ! Il préférait la cuisine, avec sa table de bois tailladé, ses chaises de paille, la grande marmite qui chantait sur le fourneau.

— Mon fils est parti à Corbeil chercher des siphons qu’on a oublié de livrer… Vous ne voulez pas m’aider à ouvrir la trappe ?…

La trappe ouverte au milieu de la cuisine laissa voir la gueule humide de la cave. Et la vieille toute cassée descendit, tandis que le client ne quittait pas Maigret du regard.

C’était un garçon d’environ vingt-cinq ans, pâle et maigre, avec des poils blonds sur les joues. Il avait les yeux très enfoncés dans les orbites, les lèvres sans couleur.

Mais ce qui frappait le plus, c’était sa tenue. Il n’était pas en loques comme un vagabond. Il n’avait pas l’allure insolente d’un rôdeur professionnel.

Non ! on trouvait en lui un mélange de timidité et de forfanterie. Il était à la fois humble et agressif. À la fois propre et sale, si l’on peut dire.

Des vêtements qui avaient été nets, bien entretenus et qui, depuis quelques jours, avaient traîné partout.

— Tes papiers !

Maigret n’avait pas besoin d’ajouter : « Police ! »

Le gars avait compris depuis longtemps. Il tirait de sa poche un livret militaire poisseux. Le commissaire lisait le nom à mi-voix :

— Victor Gaillard !

Il refermait tranquillement le livret et le rendait à son propriétaire. La vieille remontait, repoussait la trappe.

— Elle est bien fraîche ! dit-elle en ouvrant la canette.

Et elle se remettait à éplucher ses pommes de terre tandis que le dialogue des deux hommes commençait posément, sans émotion apparente.

— Dernière adresse ?

— Sanatorium municipal de Gien.

— Quand l’as-tu quitté ?

— Il y a un mois.

— Et depuis ?

— J’étais « sans un ». J’ai bricolé le long de la route. Pouvez m’arrêter pour vagabondage, mais il faudra bien qu’on me remette dans un sana. Je n’ai plus qu’un poumon…

Il ne disait pas cela sur un ton larmoyant, mais, au contraire, il semblait donner une référence.

— T’as reçu une lettre de Lenoir ?

— Quel Lenoir ?

— Fais pas l’idiot ! Il t’a dit que tu retrouverais l’homme à la guinguette à deux sous.

— J’en avais marre du sana !

— Et surtout envie de vivre à nouveau sur le dos du type du canal Saint-Martin !

La vieille écoutait sans comprendre, sans s’étonner. Cela se passait simplement, dans ce décor de bicoque pauvre où une poule venait picorer jusqu’au milieu de la pièce !

— Tu ne réponds pas ?

— Je ne sais pas ce que vous voulez dire.

— Lenoir a parlé.

— Je ne connais pas Lenoir.

Maigret haussa les épaules, répéta en allumant lentement sa pipe :

— Fais pas l’idiot ! Tu sais bien que je t’aurai toujours au tournant.

— Je ne risque que le sana.

— Je sais… Ton poumon enlevé…

On voyait les canoës glisser sur la rivière.

— Lenoir ne t’a pas trompé. Le bonhomme va venir.

— Je ne dirai rien !

— Tant pis pour toi ! Si tu ne t’es pas décidé avant ce soir, je te fais fourrer en boîte pour vagabondage. Ensuite, on verra.

Maigret le regardait dans les yeux, lisait en lui aussi aisément que dans un livre tant il connaissait cette sorte d’hommes.

Une autre race que Lenoir ! Victor, lui, était de ceux qui, chez les mauvais garçons, se mettent à la remorque des autres ! Ceux à qui l’on fait faire le guet pendant un mauvais coup ! Ceux qui ont la plus petite part dans le partage !

Des êtres mous qui, une fois lancés dans une direction, sont incapables d’en changer. Il avait couru les rues et les bals musette, à seize ans. Avec Lenoir, il était tombé sur l’aubaine du canal Saint-Martin. Il avait pu vivre ainsi pendant un certain temps d’un chantage aussi régulier qu’une profession avouée.


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