» » » Simenon, Georges - Maigret chez les Flamands


Авторские права

Simenon, Georges - Maigret chez les Flamands

Здесь можно скачать бесплатно "Simenon, Georges - Maigret chez les Flamands" в формате fb2, epub, txt, doc, pdf. Жанр: Полицейский детектив. Так же Вы можете читать книгу онлайн без регистрации и SMS на сайте LibFox.Ru (ЛибФокс) или прочесть описание и ознакомиться с отзывами.
Simenon, Georges - Maigret chez les Flamands
Рейтинг:
Название:
Maigret chez les Flamands
Автор:
Издательство:
неизвестно
Год:
неизвестен
ISBN:
нет данных
Скачать:

99Пожалуйста дождитесь своей очереди, идёт подготовка вашей ссылки для скачивания...

Скачивание начинается... Если скачивание не началось автоматически, пожалуйста нажмите на эту ссылку.

Вы автор?
Жалоба
Все книги на сайте размещаются его пользователями. Приносим свои глубочайшие извинения, если Ваша книга была опубликована без Вашего на то согласия.
Напишите нам, и мы в срочном порядке примем меры.

Как получить книгу?
Оплатили, но не знаете что делать дальше? Инструкция.

Описание книги "Maigret chez les Flamands"

Описание и краткое содержание "Maigret chez les Flamands" читать бесплатно онлайн.



Quand Maigret descendit du train, en gare de Givet, la première personne qu'il vit, juste en face de son compartiment, fut Anna Peeters. à croire qu'elle avait prévu qu'il s'arrêterait à cet endroit du quai exactement !


Elle n'en paraissait pas étonnée, ni fière. Elle était telle qu'il l'avait vue à Paris, telle qu'elle devait être toujours, vêtue d'un tailleur gris fer, les pieds chaussés de noir, chapeautée de telle sorte qu'il était impossible de se souvenir ensuite de la forme ou même de la couleur de son chapeau.


[http://www.amazon.fr/Chez-flamands-Georges-Simenon/dp/2253124931](http://www.amazon.fr/Chez-flamands-Georges-Simenon/dp/2253124931)







— Non ! Ces femmes-là, ça ne se tue pas… Encore un peu de café ?… Un morceau de tarte ?… C’est Anna qui l’a faite…

Un nouveau trait qui s’ajoutait à l’image d’Anna. Elle était placide sur sa chaise. Elle observait le commissaire comme si les rôles eussent été renversés, comme si elle eût appartenu, elle, au Quai des Orfèvres, et lui à la maison des Flamands.

— Vous souvenez-vous de ce que vous avez fait ce soir-là ?

Ce fut Anna qui répondit, avec un triste sourire.

— On nous a tant questionnées à ce sujet qu’il a bien fallu se rappeler les moindres détails. En rentrant, je suis montée dans ma chambre pour prendre de la laine à tricoter… Quand je suis descendue, ma sœur était au piano, dans cette pièce, et Marguerite venait d’arriver…

— Marguerite ?

— Notre cousine… La fille du docteur Van de Weert… Ils habitent Givet… Autant vous dire tout de suite, car on vous l’apprendra quand même, que c’est la fiancée de Joseph…

Mme Peeters se leva en soupirant, parce que la sonnette du magasin avait tinté. On l’entendit parler flamand, d’une voix presque enjouée, et peser des haricots ou des pois.

— C’est la grande douleur de ma mère… De tout temps, il avait été décidé que Joseph et Marguerite se marieraient… Ils étaient déjà fiancés à seize ans… Mais Joseph devait terminer ses études… C’est alors qu’il y a eu cet enfant…

— Et, malgré cela, ils comptaient se marier ?

— Non ! Seulement Marguerite ne voulait épouser personne d’autre… Ils s’aimaient toujours…

— Germaine Piedbœuf le savait ?

— Oui ! Mais elle tenait à se faire épouser, elle ! Si bien que mon frère, pour avoir la paix, avait promis… Le mariage devait avoir lieu après les examens…

Et la sonnette de la boutique résonnait, Mme Peeters trottait à travers la cuisine.

— Je vous demandais l’emploi de la soirée du 3…

— Oui… Je disais donc que quand je suis descendue, ma sœur et Marguerite étaient dans cette pièce… On a fait du piano jusqu’à dix heures et demie… Mon père était couché depuis neuf heures, comme d’habitude… Ma sœur et moi avons reconduit Marguerite jusqu’au pont…

— Et vous n’avez rencontré personne ?

— Personne… Il faisait froid… Nous sommes rentrées… Le lendemain, on ne se doutait de rien… Dans l’après-midi, on a parlé de la disparition de Germaine Piedbœuf… Deux jours après, seulement, on a pensé à nous accuser, parce que quelqu’un l’avait vue entrer ici… Le commissaire de police nous a fait appeler, puis votre collègue de Nancy… Il paraît que M. Piedbœuf a porté plainte… On a fouillé la maison, la cave, les remises, tout… On a même retourné la terre du jardin…

— Votre frère n’était pas à Givet, le 3 ?

— Non ! Il ne vient que le samedi, en moto… Rarement un autre jour de la semaine… Toute la ville est contre nous, parce que nous sommes des Flamands et que nous avons de l’argent…

Une nuance d’orgueil dans la voix. Ou plutôt un surcroît d’assurance.

— Vous ne pouvez pas imaginer tout ce que l’on a inventé…

À nouveau la sonnerie du magasin, puis une voix jeune :

— C’est moi !… Ne vous dérangez pas…

Des pas pressés. Une silhouette très féminine s’engouffrant dans la salle à manger, s’arrêtant brusquement devant Maigret.

— Oh ! pardon… Je ne savais pas…

— Le commissaire Maigret, qui vient nous aider… Ma cousine Marguerite…

Une petite main gantée dans la patte de Maigret. Et un sourire intimidé.

— Anna m’a dit que vous acceptiez…

Elle était très fine, plus fine encore que jolie. Son visage s’encadrait de cheveux blonds, aux menues ondulations.

— Il paraît que vous faisiez du piano…

— Oui… Je n’aime que la musique… surtout quand je suis triste…

Et son sourire faisait penser à celui des jolies filles sur les calendriers-réclames. Lèvres étirées en une moue, regard voilé, visage un peu penché…

— Maria n’est pas rentrée ?

— Non ! son train doit encore avoir du retard.

La chaise trop frêle craqua quand Maigret voulut croiser les jambes.

— À quelle heure êtes-vous arrivée, le 3 ?

— À huit heures et demie… Peut-être un peu plus tôt… Nous dînons tôt… Mon père avait des amis pour le bridge…

— Il faisait le même temps qu’aujourd’hui ?

— Il pleuvait… Il a plu durant toute une semaine…

— La Meuse était déjà en crue ?

— Cela commençait… Mais les barrages n’ont été renversés que le 5 ou le 6… Il y avait encore des trains de bateaux qui circulaient…

— Un morceau de tarte, monsieur le commissaire ?… Non ?… Alors, un cigare ?

Anna tendit une boîte de cigares belges et murmura comme pour s’excuser :

— Ce n’est pas de la fraude… Une partie de la maison est en Belgique et une partie en France…

— En somme, votre frère, tout au moins, est entièrement hors de cause, puisqu’il se trouvait à Reims…

Et Anna, le front têtu :

— Même pas ! À cause d’un ivrogne, qui prétend avoir vu passer sa moto sur le quai… Il a raconté cela quinze jours plus tard… Comme s’il pouvait se souvenir !… C’est un coup de Gérard, le frère de Germaine Piedbœuf… Il n’a pas grand-chose à faire… Alors, il passe son temps à chercher des témoignages… Pensez qu’ils veulent se constituer partie civile et réclamer trois cent mille francs…

— Où est l’enfant ?

On entendait Mme Peeters se précipiter dans la boutique où la sonnerie avait retenti. Anna rangeait la tarte dans le buffet, posait la cafetière sur le poêle.

— Chez eux !

Et la voix d’un marinier qui commandait du genièvre éclatait derrière la cloison.


II


« L’Étoile-Polaire »

Marguerite Van de Weert fouillait fébrilement son sac à main, pressée de montrer quelque chose.

— Tu n’as pas encore reçu l’Écho de Givet ?

Et elle tendait à Anna une coupure de journal. Elle avait un sourire modeste aux lèvres. Anna passait le papier à Maigret.

— Qui est-ce qui t’a donné l’idée ?

— C’est moi, hier, par hasard.

Ce n’était qu’une annonce :


Prière au motocycliste qui est passé le 3 janvier au soir sur la route de Meuse de se faire connaître. Bonne récompense. S’adresser Épicerie Peeters.

 

— Je n’ai pas osé donner mon adresse, mais…

Il sembla à Maigret qu’Anna regardait sa cousine avec une pointe d’impatience tout en murmurant :

— C’est une idée… Mais personne ne viendra…

Et Marguerite qui attendait avec tant d’émoi des félicitations !

— Pourquoi ne viendrait-il pas ? Si une moto est passée, il n’y a pas de raison, puisque ce n’est pas Joseph…

Les portes étaient ouvertes. De l’eau commençait à chanter dans la bouilloire de la cuisine. Mme Peeters mettait la table pour le dîner. Ce fut du seuil du magasin que des bruits de voix arrivèrent, et du coup les deux jeunes filles tendirent l’oreille.

— Entrez, je vous en prie… Je n’ai rien à vous dire, mais…

— Joseph ! balbutia Marguerite en se levant.

C’était de la ferveur plus encore que de l’amour qu’il y avait dans son accent. Elle en était transfigurée. Elle n’osait pas se rasseoir. Le souffle suspendu, elle attendait, si bien que tout laissait croire que c’était une sorte de surhomme qui allait apparaître.

La voix s’élevait maintenant dans la cuisine.

— Bonjour, mère…

Et une autre voix, inconnue de Maigret :

— Vous m’excuserez, madame, mais j’ai quelques vérifications à faire et j’ai profité du passage de votre fils…

Les deux hommes faisaient enfin face à la salle à manger. Joseph Peeters fronçait imperceptiblement les sourcils, murmurait avec une douceur gênante :

— Bonjour, Marguerite…

Elle lui prenait, elle, la main entre ses deux mains.

— Pas trop fatigué, Joseph ?… Le moral est bon ?…

Mais Anna, plus calme, s’adressait au second personnage, lui désignait Maigret.

— Le commissaire Maigret, que vous devez connaître…

— Inspecteur Machère… dit l’autre en tendant la main. C’est vrai que vous…

Mais on ne pouvait converser ainsi, tous debout entre la porte et la table encore servie.

— Je suis ici à titre purement officieux… grommela Maigret. Surtout, faites comme si je n’existais pas…

On lui touchait le bras.

— Mon frère Joseph… Le commissaire Maigret…

Et Joseph tendait une longue main osseuse et froide. Il avait une demi-tête de plus que Maigret, qui mesurait pourtant un mètre quatre-vingts. Mais il était si étroit qu’on avait l’impression que, malgré ses vingt-cinq ans, sa croissance n’était pas terminée.

Un nez aux narines pincées. Des yeux fatigués, très cernés. Des cheveux blonds coupés court. Il devait avoir mauvaise vue, car ses paupières battaient sans cesse comme pour fuir la lumière de la lampe.

— Enchanté, monsieur le commissaire… Je suis confus…

Il n’était même pas élégant. Il retirait un imperméable graisseux sous lequel il portait un complet d’un gris neutre, d’une coupe quelconque.

— Je l’ai rencontré près du pont ! disait l’inspecteur Machère, et je lui ai demandé de m’amener ici derrière sa moto…

C’est vers Anna qu’il se tourna ensuite. C’est à elle qu’il s’adressa désormais, comme si elle eût été la véritable maîtresse de maison. On ne voyait ni Mme Peeters, ni son mari, tassé dans le fauteuil d’osier de la cuisine.

— Je suppose qu’on accède facilement au toit ?

Tout le monde se regarda.

— Par la lucarne du grenier ! répliqua Anna. Vous voulez ?…

— Oui ! Je désire jeter un coup d’œil là-haut…

Ce fut, pour Maigret, l’occasion de visiter la maison. L’escalier était verni, recouvert d’un linoléum ciré avec tant de soin qu’il fallait prendre des précautions pour ne pas glisser.

Au premier étage, un palier avec les portes de trois chambres. Joseph et Marguerite étaient restés en bas. Anna marchait la première et le commissaire remarqua qu’elle roulait légèrement les hanches.

— Il faudra que je vous parle ! murmura l’inspecteur.

— Tout à l’heure !

Et ils atteignirent le second étage. D’un côté, une mansarde, transformée en chambre, mais inoccupée. De l’autre, un immense grenier aux poutres apparentes où s’entassaient des caisses et des sacs de marchandises. Pour atteindre la lucarne, l’inspecteur dut grimper sur deux caisses.

— Vous n’avez pas de lumière ?

— J’ai ma lampe électrique…

C’était un homme jeune, au visage tout rond, jovial, à l’activité inlassable. Maigret ne grimpa pas sur le toit mais regarda par la lucarne. Le vent soufflait en rafales. On entendait le grondement du fleuve et l’on apercevait dans la nuit sa face houleuse que quelques becs de gaz piquetaient de lumières.

À gauche, sur la corniche, il y avait un réservoir en zinc, de deux mètres cubes pour le moins, vers lequel le policier se dirigea sans hésiter. Il devait être destiné à recueillir les eaux de pluie.

Machère se pencha, parut désappointé, se promena encore quelques instants sur le toit, se pencha pour ramasser quelque chose.

Anna attendait sans rien dire, dans l’obscurité, derrière Maigret. On revit les jambes de l’inspecteur, puis son torse, enfin son visage.

— Une cachette à laquelle je n’ai pensé que cet après-midi, en constatant que les gens de mon hôtel ne boivent que de l’eau de pluie… Mais le cadavre n’y est pas…

— Qu’est-ce que vous avez ramassé ?

— Un mouchoir… Un mouchoir de femme…

Il le déploya, l’éclaira de sa lampe, chercha en vain une initiale. Le mouchoir, crasseux, était resté longtemps exposé aux intempéries.

— On verra ça plus tard ! soupira l’inspecteur en marchant vers la porte.


Quand on pénétra à nouveau dans la chaude atmosphère de la salle à manger, Joseph Peeters était assis sur le tabouret du piano et lisait l’annonce que Marguerite venait de lui montrer. Elle était debout devant lui, et son chapeau à larges bords, son manteau orné de petits volants accusaient encore ce qu’il y avait en elle de vaporeux.

— Voulez-vous venir me voir ce soir à l’hôtel ? dit Maigret au jeune homme.

— Quel hôtel ?

— L’Hôtel de la Meuse ! intervint Anna. Vous nous quittez déjà, monsieur le commissaire ?… J’aurais voulu vous retenir à dîner, mais…

Maigret traversait la cuisine. Mme Peeters le regardait avec stupeur.

— Vous partez ?

Le vieillard, lui, avait les yeux vides. Il fumait une pipe en écume, sans penser à rien d’autre. Il ne salua même pas.

Dehors, c’étaient le vent, le bruit du flot grossi de la Meuse, les heurts des bateaux amarrés côte à côte. L’inspecteur Machère se hâtait de changer de place, parce qu’il s’était mis à la droite de Maigret.

— Vous croyez qu’ils sont innocents ?

— Je n’en sais rien. Vous avez du tabac ?

— Je n’ai que du gris… Vous savez qu’on parle beaucoup de vous, à Nancy… Et c’est ce qui m’inquiète… Parce que ces Peeters…

Maigret s’était arrêté devant les bateaux sur lesquels il laissait errer son regard. Givet, grâce à la crue qui interrompait la navigation, avait l’air d’un grand port. Il y avait plusieurs chalands du Rhin, d’un millier de tonnes, tout en acier noir. Près d’eux, les péniches du Nord, en bois, faisaient figure de jouets vernis.

— Il faudra que j’achète une casquette ! grommela le commissaire qui devait tenir son chapeau melon.

— Qu’est-ce qu’on vous a raconté au juste ? Qu’ils sont innocents, naturellement !…

Il fallait parler très fort, à cause du vacarme du vent. Givet, à cinq cents mètres, n’était qu’un groupe de lumières. La maison des Flamands se dessinait sur le ciel tourmenté et montrait des fenêtres jaunies par des lueurs douces.

— D’où viennent-ils ?

— Du nord de la Belgique… Le père Peeters est né tout au-dessus du Limbourg, à la frontière hollandaise… Il a vingt ans de plus que sa femme, ce qui lui fait, à l’heure qu’il est, dans les quatre-vingts ans… Il était vannier… Il y a quelques années, il exerçait encore son métier, avec quatre ouvriers, dans l’atelier qui se trouve derrière la maison… Maintenant, il est tout à fait gâteux…

— Ils sont riches ?

— On le dit ! La maison est à eux. Ils ont même prêté de l’argent à des mariniers pauvres qui voulaient acheter un bateau… Voyez-vous, commissaire, ce n’est pas la même mentalité que nous… La vieille Peeters a des centaines de mille francs, ce qui ne l’empêche pas de servir la goutte aux clients, comme ils disent… Seulement, le fils va être avocat… La fille aînée a appris le piano… L’autre est régente dans un grand couvent de Namur… C’est mieux qu’institutrice… Comme qui dirait institutrice dans un lycée…


На Facebook В Твиттере В Instagram В Одноклассниках Мы Вконтакте
Подписывайтесь на наши страницы в социальных сетях.
Будьте в курсе последних книжных новинок, комментируйте, обсуждайте. Мы ждём Вас!

Похожие книги на "Maigret chez les Flamands"

Книги похожие на "Maigret chez les Flamands" читать онлайн или скачать бесплатно полные версии.


Понравилась книга? Оставьте Ваш комментарий, поделитесь впечатлениями или расскажите друзьям

Все книги автора Simenon, Georges

Simenon, Georges - все книги автора в одном месте на сайте онлайн библиотеки LibFox.

Уважаемый посетитель, Вы зашли на сайт как незарегистрированный пользователь.
Мы рекомендуем Вам зарегистрироваться либо войти на сайт под своим именем.

Отзывы о "Simenon, Georges - Maigret chez les Flamands"

Отзывы читателей о книге "Maigret chez les Flamands", комментарии и мнения людей о произведении.

А что Вы думаете о книге? Оставьте Ваш отзыв.