» » » Simenon, Georges - Maigret chez les Flamands


Авторские права

Simenon, Georges - Maigret chez les Flamands

Здесь можно скачать бесплатно "Simenon, Georges - Maigret chez les Flamands" в формате fb2, epub, txt, doc, pdf. Жанр: Полицейский детектив. Так же Вы можете читать книгу онлайн без регистрации и SMS на сайте LibFox.Ru (ЛибФокс) или прочесть описание и ознакомиться с отзывами.
Simenon, Georges - Maigret chez les Flamands
Рейтинг:
Название:
Maigret chez les Flamands
Автор:
Издательство:
неизвестно
Год:
неизвестен
ISBN:
нет данных
Скачать:

99Пожалуйста дождитесь своей очереди, идёт подготовка вашей ссылки для скачивания...

Скачивание начинается... Если скачивание не началось автоматически, пожалуйста нажмите на эту ссылку.

Вы автор?
Жалоба
Все книги на сайте размещаются его пользователями. Приносим свои глубочайшие извинения, если Ваша книга была опубликована без Вашего на то согласия.
Напишите нам, и мы в срочном порядке примем меры.

Как получить книгу?
Оплатили, но не знаете что делать дальше? Инструкция.

Описание книги "Maigret chez les Flamands"

Описание и краткое содержание "Maigret chez les Flamands" читать бесплатно онлайн.



Quand Maigret descendit du train, en gare de Givet, la première personne qu'il vit, juste en face de son compartiment, fut Anna Peeters. à croire qu'elle avait prévu qu'il s'arrêterait à cet endroit du quai exactement !


Elle n'en paraissait pas étonnée, ni fière. Elle était telle qu'il l'avait vue à Paris, telle qu'elle devait être toujours, vêtue d'un tailleur gris fer, les pieds chaussés de noir, chapeautée de telle sorte qu'il était impossible de se souvenir ensuite de la forme ou même de la couleur de son chapeau.


[http://www.amazon.fr/Chez-flamands-Georges-Simenon/dp/2253124931](http://www.amazon.fr/Chez-flamands-Georges-Simenon/dp/2253124931)







— C’était le 3 janvier… Il pleuvait… Il faisait froid…

Le visage de Machère se rembrunit. Il grogna sans s’expliquer :

— Évidemment !

— Évidemment quoi ?

— Elle ne s’entendait pas assez avec les Peeters pour qu’on l’invite à se mettre à l’aise… D’autre part, je ne vois pas pourquoi l’assassin lui aurait retiré son manteau… Ou alors il l’aurait complètement déshabillée, afin de rendre l’identification plus difficile…

Maigret se lavait à grand bruit, en éclaboussant jusqu’à l’inspecteur qui était pourtant au milieu de la chambre.

— Les Piedbœuf sont déjà au courant ?

— Pas encore… Je pensais que vous vous chargeriez…

— De rien ! Je ne suis pas en mission ! Faites comme si vous étiez seul, mon vieux !

Et il chercha son bouton de col, acheva de s’habiller, poussa Machère vers la porte.

— Il faut que je sorte… À tout à l’heure…

Il ne savait pas où il allait. Il sortait pour sortir, ou plutôt pour s’enfoncer à nouveau dans l’atmosphère de la ville. Le hasard le fit s’arrêter devant une plaque de cuivre qui annonçait :


Dr Van de Weert

Consultations de 10 heures à midi


Quelques minutes plus tard, on le faisait passer avant les trois clients qui attendaient dans l’antichambre et il se trouva en présence d’un petit homme à la peau rose d’enfant, aux cheveux du même blanc pur que ceux de Mme Peeters.

— Rien de désagréable, au moins ?

Il se frottait les mains en parlant et toute sa silhouette révélait un solide optimisme.

— Ma fille m’a dit que vous aviez accepté de…

— Je voudrais d’abord vous poser une question. Quelle force faut-il pour défoncer un crâne de femme d’un coup de marteau ?

L’effarement du petit homme, dont le ventre était barré d’une grosse chaîne de montre et qui portait une jaquette surannée, fut savoureux.

— Un crâne ?… Est-ce que je sais, moi ?… Je n’ai jamais eu l’occasion, à Givet…

— Croyez-vous, par exemple, qu’une femme soit capable…

Il s’affolait. Il gesticulait.

— Une femme ?… Mais c’est de la folie !… Jamais une femme ne penserait à…

— Vous êtes veuf, monsieur Van de Weert ?

— Depuis vingt ans ! Heureusement que ma fille…

— Que pensez-vous de Joseph Peeters ?

— Mais… c’est un excellent garçon !… J’aurais préféré lui voir choisir la médecine, parce qu’il aurait repris mon cabinet. Ma foi, puisqu’il est doué pour le droit… C’est un sujet remarquable…

— Du point de vue santé ?

— Très bon ! Très bon ! Un peu fatigué par un travail acharné et par sa croissance…

— Les Peeters n’ont aucune tare ?

— Une tare ?

À croire, tant son ahurissement était grand, qu’il n’avait jamais entendu parler de cela.

— Vous êtes renversant, commissaire ! Je ne comprends pas ! Vous avez vu ma cousine. Elle est bâtie pour vivre un siècle…

— Votre fille aussi ?

— Elle est plus délicate… Elle tient de sa mère… Mais permettez-moi de vous offrir un cigare…

Un vrai Flamand comme on en voit sur les chromos, vantant une marque de genièvre, un Flamand aux lèvres fleuries, aux yeux clairs proclamant la simplicité de son âme.

— En somme, Mlle Marguerite devait épouser son cousin.

Il se rembrunit à peine.

— Un jour ou l’autre, évidemment !… Sans cette aventure malencontreuse…

Pour lui, ce n’était que malencontreux !

— Des gens qui n’ont pas compris que le mieux à faire était d’accepter une petite pension pour l’enfant et, autant que possible, de changer de ville… Je crois que c’est surtout le frère qui a mauvais esprit…

Non ! on ne pouvait pas lui en vouloir ! Il était sincère ! Naïf à force de sincérité !

— Sans compter que rien ne prouve que l’enfant soit de Joseph… Il aurait été beaucoup mieux dans un sanatorium, avec sa mère…

— Bref, votre fille attendait…

Et Van de Weert sourit.

— Elle l’aime depuis l’âge de quatorze ou quinze ans… N’est-ce pas beau ?… Est-ce que c’était mon rôle de m’opposer ?… Vous avez du feu ?… Moi, si vous voulez mon avis, il n’y a même pas de drame… La jeune personne, qui a toujours été une petite coureuse, a suivi un nouvel ami quelque part… Et son frère en a profité pour essayer de se faire de l’argent…

Il ne demandait pas l’avis de Maigret. Il était sûr que son opinion était la bonne. Il tendait l’oreille aux vagues bruits de l’antichambre où les clients devaient s’impatienter.

Alors le commissaire, tranquillement, avec le même regard innocent que son interlocuteur, posa une dernière question.

— Pensez-vous que Mlle Marguerite soit la maîtresse de son cousin ?

Van de Weert fut peut-être sur le point de s’indigner. Son front devint rouge. Mais, ce qui l’emporta, ce fut la tristesse devant tant d’incompréhension.

— Marguerite ?… Vous êtes fou !… Qui est-ce qui a pu inventer cela ?… Marguerite être la… le…

Et Maigret, qui tenait déjà le bouton de la porte, s’en alla sans même sourire. La maison sentait à la fois la pharmacie et la cuisine. La servante qui ouvrait la porte aux clients était fraîche comme au sortir d’un bain chaud.

Mais dehors c’était à nouveau la pluie et la boue, les camions automobiles qui passaient en éclaboussant les trottoirs.

On était samedi. Joseph Peeters devait arriver l’après-midi et passer la journée du dimanche à Givet. Au Café des Mariniers, on discutait avec passion, car les Ponts et Chaussées venaient d’annoncer que la navigation était rétablie depuis la frontière jusqu’à Maëstricht.

Seulement, étant donné la force du courant, les remorqueurs demandaient quinze francs le kilomètre, par tonne, au lieu de dix. Au surplus on apprenait qu’une arche du pont de Namur était obstruée par une péniche chargée de pierres qui avait cassé ses amarres et s’était mise en travers de la pile.

— Il y a des morts ? questionna Maigret.

— La femme et son fils. Le marinier, lui, qui était au bistrot, est arrivé au bord de l’eau quand son bateau était déjà parti !

Gérard Piedbœuf passait à vélo, revenant des bureaux de l’usine. Et, quelques instants plus tard, Machère revenait de la maison des Flamands où il était allé annoncer la nouvelle, sonnait à la porte des Piedbœuf, se trouvait en face de l’accoucheuse qui le recevait sèchement.


— Qu’est-ce que c’était, ton affaire d’attentat à la pudeur ?

À bord de la plupart des péniches, le logement est d’une propreté rarement égalée dans les maisons. Mais il n’en était pas de même sur l’Étoile-Polaire.

Le marinier n’avait pas de femme. Il était aidé par un gars d’une vingtaine d’années qui n’avait pas tout son esprit et qui piquait de temps en temps une crise d’épilepsie.

La cabine sentait la caserne. L’homme était occupé à y manger du pain et du saucisson en buvant un litre de vin rouge.

Il était moins ivre que d’habitude. Il regardait Maigret avec méfiance et il fut assez longtemps sans se décider à parler.

— Même pas un attentat… J’avais déjà couché deux ou trois fois avec la fille… Un soir, sur le chemin, je la rencontre et, sous prétexte que j’ai bu, elle refuse… Alors, moi, je l’ai empoignée… Elle a hurlé… Des gendarmes passaient comme par hasard, et j’en ai envoyé un par terre d’un coup de poing…

— Cinq ans ?

— J’ai failli les avoir. Elle niait qu’on ait eu des rapports auparavant… Des copains sont venus le dire au tribunal, mais on ne les a crus qu’à moitié… Sans le gendarme, qui en a eu pour quinze jours d’hôpital, j’en étais quitte avec un an, peut-être même avec sursis…

Et il taillait son pain avec un couteau de poche.

— Vous n’avez pas soif ?… On va peut-être partir demain… On attend de savoir si le pont de Namur est dégagé…

— Dis-moi maintenant pourquoi tu as inventé l’histoire de la femme que tu as vue sur le quai.

— Moi ?

Il se donnait le temps de la réflexion, feignait de manger avec appétit.

— Avoue que tu n’as rien vu du tout !

Maigret surprit une flamme joyeuse dans les yeux de son interlocuteur.

— Vous croyez ça ?… Eh bien ! Sans doute que vous avez raison !

— Qui t’a demandé de faire ce témoignage ?

— À moi ?

Et il rigolait toujours. Il crachait droit devant lui la peau de son saucisson.

— Où as-tu rencontré Gérard Piedbœuf ?

— Ah ! voilà…

Mais il se trouvait en face d’un homme aussi placide que lui.

— Il t’a donné quelque chose ?

— Il a payé des tournées…

Puis brusquement, avec un rire silencieux :

— Seulement, ce n’est pas vrai ! Je dis ça pour vous faire plaisir… Si vous voulez que je déclare le contraire au tribunal, vous n’avez qu’à faire signe…

— Qu’est-ce que tu as vu exactement ?

— Si je vous le disais, vous ne me croiriez pas.

— Parle quand même !

— Eh bien ! j’ai vu une femme qui attendait… Puis un homme qui est venu et dans les bras de qui elle s’est jetée…

— Qui était-ce ?

— Comment voulez-vous que je les aie reconnus, dans l’obscurité ?

— Où étais-tu ?

— Je revenais du bistrot…

— Et où le couple est-il allé ? Chez les Flamands ?

— Non ! Ils ont pris par-derrière.

— Derrière quoi ?

— Derrière la maison… Et puis ! si vous voulez que ce ne soit pas vrai… j’ai l’habitude, vous comprenez !… On a raconté tant d’histoires à mon procès… Même mon avocat, qui a été le plus menteur de tous…

— Tu vas de temps en temps boire un verre chez les Flamands ?

— Moi ?… Ils refusent de me servir, sous prétexte qu’une fois j’ai cassé la balance en donnant un coup de poing dessus… Il leur faut des clients qui se soûlent la gueule sans bouger et sans rien dire…

— Gérard Piedbœuf t’a parlé ?

— Qu’est-ce que je vous ai dit tout à l’heure ?

— Qu’il t’avait demandé de dire…

— Eh bien ! c’est que c’est vrai… Et la vérité du Bon Dieu, c’est que je ne vous dirai jamais ce que je sais, parce que je déteste les flics, vous comme les autres !… Vous pouvez aller le répéter au juge… Moi, je jurerai que vous m’avez battu et je montrerai des traces de coups… Ce qui ne m’empêche pas de vous offrir un verre de rouge si le cœur vous en dit…

À cet instant précis, Maigret le regardait dans les yeux et soudain il se leva.

— Fais-moi visiter ton bateau ! dit-il sèchement.

Surprise ? Effroi ? Simple contrariété ? Toujours est-il que l’homme, la bouche pleine, esquissa une grimace.

— Qu’est-ce que vous voulez visiter ?

— Un instant…

Et Maigret sortit, revint l’instant d’après avec un douanier au ciré luisant de pluie.

Le marinier ricana :

— J’ai déjà passé la visite…

Le commissaire parlait au douanier.

— Vous avez l’habitude… Je suppose que tous les bateaux font plus ou moins de la contrebande…

— Pas plus ou moins !

— Où ont-ils l’habitude de cacher la marchandise ?

— Cela dépend… Avant, ils l’enfermaient dans des coffres étanches qu’ils amarraient sous le bateau… Mais à présent nous passons une chaîne sous la coque, si bien que ce n’est plus possible… Sous le plancher aussi, quelquefois, c’est-à-dire entre le plancher et le fond… Mais nous avons l’habitude de faire quelques trous avec une énorme vrille que vous avez pu voir sur le quai…

— Alors ?

— Attendez !… Quel est ton chargement ?…

— De la ferraille…

— Ce serait trop long… grogna le douanier. Il faut chercher ailleurs…

Et Maigret ne quittait pas les yeux du marinier du regard. Il espérait un coup d’œil révélateur vers quelque cachette. L’homme mangeait toujours, sans appétit, pour faire quelque chose. Il n’était pas effrayé. Par contre, il restait obstinément assis.

— Lève-toi !

Cette fois, on lui obéissait de mauvaise grâce.

— Je n’ai même plus le droit d’être assis chez moi ?

Sur la chaise, il y avait un coussin crasseux que Maigret saisit. Trois côtés du coussin étaient cousus normalement. Le quatrième montrait de gros points qui n’avaient pas été faits par une couturière.

— Je vous remercie ! je n’ai plus besoin de vous ! dit le commissaire au douanier.

— Vous croyez qu’il fraude ?

— Pas le moins du monde… Merci…

Et il attendit que le fonctionnaire fût parti, à regret.

— Qu’est-ce que c’est ?

— Rien du tout !

— Tu as l’habitude de mettre des objets aussi durs dans les coussins ?

La couture cédait, laissait voir du noir. Et Maigret déployait bientôt un petit manteau de serge tout fripé, tout plein de faux plis.

C’était la même serge que celle décrite dans le rapport du Parquet belge. Il n’y avait pas de marque. Le vêtement avait été fait par Germaine Piedbœuf elle-même.

Mais ce n’était pas la pièce la plus intéressante. Au milieu du paquet, il y avait un marteau au manche poli par l’usage.

— Le plus rigolo, grommela le marinier, c’est que vous allez vous mettre le doigt dans l’œil… Je n’ai rien fait !… Ces deux machins-là, je les ai retirés de la Meuse, le 4 janvier, à la première heure du matin…

— Et tu as eu la bonne idée de les mettre en sûreté !

— Je commence à avoir l’habitude ! répliqua l’homme avec un air satisfait. Vous m’arrêtez ?

— C’est tout ce que tu as à dire ?

— … que vous vous fourrez le doigt dans l’œil !…

— Tu pars toujours demain ?

— Si vous ne m’arrêtez pas, c’est probable.

Ce dut être la plus grande surprise de sa vie de voir Maigret refaire le paquet avec soin, le glisser sous son pardessus et s’en aller sans mot dire.

Il le regarda s’éloigner dans la pluie, le long du quai, passer devant le douanier qui le salua. Puis il redescendit dans la cabine en se grattant la tête et se versa à boire.


VII


Un trou de trois heures

Quand Maigret arriva à son hôtel pour déjeuner, le patron lui annonça que le facteur avait présenté une lettre recommandée à son adresse, mais qu’il n’avait pas voulu la laisser.

Ce fut comme un signal donné aux mille petits ennuis qui se donnent le mot pour harceler un homme. À peine à table, le commissaire s’informa de son collègue. On ne l’avait pas vu. Il fit téléphoner à son hôtel. On lui répondit qu’il était parti depuis une demi-heure.

Ce n’était pas grave. Maigret n’avait même pas le pouvoir de donner des instructions à Machère. Mais il aurait voulu lui suggérer l’idée de ne pas trop quitter le marinier des yeux.


На Facebook В Твиттере В Instagram В Одноклассниках Мы Вконтакте
Подписывайтесь на наши страницы в социальных сетях.
Будьте в курсе последних книжных новинок, комментируйте, обсуждайте. Мы ждём Вас!

Похожие книги на "Maigret chez les Flamands"

Книги похожие на "Maigret chez les Flamands" читать онлайн или скачать бесплатно полные версии.


Понравилась книга? Оставьте Ваш комментарий, поделитесь впечатлениями или расскажите друзьям

Все книги автора Simenon, Georges

Simenon, Georges - все книги автора в одном месте на сайте онлайн библиотеки LibFox.

Уважаемый посетитель, Вы зашли на сайт как незарегистрированный пользователь.
Мы рекомендуем Вам зарегистрироваться либо войти на сайт под своим именем.

Отзывы о "Simenon, Georges - Maigret chez les Flamands"

Отзывы читателей о книге "Maigret chez les Flamands", комментарии и мнения людей о произведении.

А что Вы думаете о книге? Оставьте Ваш отзыв.