» » » Simenon, Georges - Le fou de Bergerac


Авторские права

Simenon, Georges - Le fou de Bergerac

Здесь можно скачать бесплатно "Simenon, Georges - Le fou de Bergerac" в формате fb2, epub, txt, doc, pdf. Жанр: Полицейский детектив. Так же Вы можете читать книгу онлайн без регистрации и SMS на сайте LibFox.Ru (ЛибФокс) или прочесть описание и ознакомиться с отзывами.
Simenon, Georges - Le fou de Bergerac
Рейтинг:
Название:
Le fou de Bergerac
Автор:
Издательство:
неизвестно
Год:
неизвестен
ISBN:
нет данных
Скачать:

99Пожалуйста дождитесь своей очереди, идёт подготовка вашей ссылки для скачивания...

Скачивание начинается... Если скачивание не началось автоматически, пожалуйста нажмите на эту ссылку.

Вы автор?
Жалоба
Все книги на сайте размещаются его пользователями. Приносим свои глубочайшие извинения, если Ваша книга была опубликована без Вашего на то согласия.
Напишите нам, и мы в срочном порядке примем меры.

Как получить книгу?
Оплатили, но не знаете что делать дальше? Инструкция.

Описание книги "Le fou de Bergerac"

Описание и краткое содержание "Le fou de Bergerac" читать бесплатно онлайн.



Hasard sur toute la ligne ! La veille, Maigret ne savait pas qu’il allait entreprendre un voyage. C’était pourtant la saison où Paris commençait à lui peser : un mois de mars épicé d’un avant-goût de printemps, avec un soleil clair, pointu, déjà tiède. Mme Maigret était en Alsace pour une quinzaine de jours, auprès de sa sœur qui attendait un bébé. Or, le mercredi matin, le commissaire recevait une lettre d’un collègue de la Police Judiciaire qui avait pris sa retraite deux ans plus tôt et qui s’était installé en Dordogne. … Surtout, si un bon vent t’amène dans la région, ne manque pas de venir passer quelques jours chez moi. J’ai une vieille servante qui n’est contente que quand il y a du monde à la maison. Et la saison du saumon commence…


[http://www.amazon.fr/Fou-Bergerac-G-Simenon/dp/2253142506](http://www.amazon.fr/Fou-Bergerac-G-Simenon/dp/2253142506)







Il ouvrit les yeux, sans bouger… Il finit par voir dans le champ de son regard un homme qui marchait avec nonchalance, en balançant le fouet qu’il tenait à la main.

Cauchemar ? Maigret n’avait pas vu l’homme du train en face. Il ne connaissait de lui qu’une vague silhouette, des chaussures en chevreau verni et des chaussettes de laine grise…

Alors, pourquoi croyait-il que ce paysan qui le conduisait était l’homme du train ?

Il voyait un visage buriné, avec de grosses moustaches grises, des sourcils épais… Et des yeux clairs qui regardaient droit devant eux sans s’occuper du blessé…

Où était-on ?… Où allait-on ?…

La main du commissaire bougea et il sentit quelque chose d’anormal autour de sa poitrine, quelque chose comme un épais pansement.

Puis les idées se brouillèrent dans sa tête au moment même où un rayon de soleil le pénétrait brutalement par les yeux…

Après, il y eut des maisons, des façades blanches… Une rue large, toute baignée de lumière… Du bruit derrière la charrette, un bruit de foule en marche… Et des voix… Mais il ne distinguait pas les mots… Les cahots de la charrette lui faisaient mal…

Plus de cahots… Rien qu’un mouvement de tangage, de roulis qu’il n’avait jamais connu…

Il était sur une civière… Devant lui marchait un homme en blouse blanche… On refermait une grande grille derrière laquelle grouillait de la foule… Quelqu’un courait…

— Conduisez-le tout de suite à l’amphithéâtre…

Il ne bougeait pas la tête. Il ne pensait pas. Et pourtant il regardait.

On traversait un parc où s’élevaient des petits bâtiments très propres, en briques blanches. Sur des bancs, il y avait des gens vêtus d’un uniforme gris. Certains avaient la tête bandée ou la jambe… Des infirmières s’affairaient…

Et dans son esprit paresseux il essayait sans y parvenir de formuler le mot hôpital…

Où était le paysan qui ressemblait à l’homme du train ?… Aïe !… On montait un escalier… Cela faisait mal…

Et Maigret se réveillait à nouveau pour voir un homme qui se lavait les mains en le regardant avec gravité…

Il en avait comme un choc à la poitrine… Cet homme avait une barbiche, de gros sourcils !

Est-ce qu’il ressemblait au paysan ?… En tout cas, il ressemblait à l’homme du train !…

Maigret ne pouvait pas parler. Il ouvrait la bouche. L’homme à barbiche disait tranquillement :

— Mettez-le au 3… Cela vaut mieux qu’il soit isolé, à cause de la police…

Comment, à cause de la police ? Qu’est-ce qu’on voulait dire ?…

Des gens en blanc l’emmenaient, lui faisaient à nouveau traverser le parc. Il y avait du soleil comme le commissaire n’en avait jamais vu : un soleil si clair, si gai, qui semblait remplir les moindres recoins !…

On le couchait dans un lit. Les murs étaient blancs. Il faisait presque aussi chaud que dans le train. Quelque part, une voix disait :

— C’est le commissaire qui demande quand il pourra…

Le commissaire, n’était-ce pas lui ? Il n’avait rien demandé ! Tout cela était ridicule !

Et surtout cette histoire de paysan qui ressemblait au docteur et à l’homme du train !

En somme, est-ce que l’homme du train avait une barbiche grise ? De la moustache ? De gros sourcils ?

— Desserrez-lui les dents… Bien… Pas davantage…

C’était le docteur qui lui versait quelque chose dans la bouche.

Pour l’achever, parbleu, en l’empoisonnant !


Quand Maigret, vers le soir, reprit ses sens, l’infirmière qui le veillait se dirigea vers le couloir de l’hôpital où cinq hommes attendaient : le juge d’instruction de Bergerac, le procureur, le commissaire de police, un greffier et le médecin légiste.

— Vous pouvez entrer ! Mais le professeur recommande que vous ne le fatiguiez pas trop. D’ailleurs, il a un si drôle de regard que je ne serais pas étonné qu’il soit fou !

Et les cinq hommes se regardèrent avec un sourire entendu.


II


Cinq hommes déçus

Cela ressembla à une scène de mélodrame, jouée par de mauvais acteurs : l’infirmière, en se retirant, souriait, avec un dernier regard à Maigret.

Un regard qui voulait dire : je vous le laisse !

Et les cinq messieurs prenaient possession de la pièce avec des sourires divers, mais tous aussi menaçants ! À croire que ce n’était pas vrai, qu’ils le faisaient exprès, qu’ils voulaient jouer une bonne blague à Maigret !

— Passez, monsieur le procureur.

Un tout petit homme, avec des cheveux coupés en brosse, un regard terrible qu’il avait dû étudier pour l’harmoniser avec sa profession. Et une affectation de froideur, de méchanceté !

Il ne fit que passer devant le lit de Maigret en lançant à ce dernier un bref coup d’œil, puis, comme à une cérémonie, il alla se placer devant le mur, son chapeau à la main.

Et le juge d’instruction défilait de même, ricanait en regardant le blessé, se plantait à côté de son supérieur.

Puis le greffier… Ils étaient déjà trois le long du mur, pareils à trois conjurés !… Et voilà que le médecin allait les rejoindre !…

Il ne restait que le commissaire de police, un gros aux yeux saillants, qui allait jouer le rôle d’exécuteur des hautes œuvres.

Un coup d’œil aux autres. Ensuite, il laissa tomber lentement sa main sur l’épaule de Maigret.

— Pincé, hein !

À d’autres moments, cela aurait pu être extrêmement amusant. Maigret ne sourit même pas, fronça au contraire les sourcils avec inquiétude.

Inquiétude à son propre égard ! Il avait toujours l’impression que la ligne de démarcation entre la réalité et le rêve était imprécise, s’effaçait à chaque instant davantage.

Et voilà qu’on lui jouait cette véritable parodie d’enquête ! Le commissaire de police, grotesque, prenait des airs finauds.

— J’avoue que je ne suis pas fâché de voir enfin comment est faite ta bobine !

Et les quatre autres, contre le mur, qui regardaient sans broncher !

Maigret fut étonné de pousser un long soupir, de sortir sa main droite des draps.

— À qui en voulais-tu cette nuit ?… Encore une femme, ou une jeune fille ?…

Alors seulement, Maigret se rendit compte de toutes les paroles qu’il lui faudrait prononcer pour rétablir la situation et il en fut épouvanté. Il était harassé. Il avait sommeil. Tout son corps était endolori.

— Autant !… balbutia-t-il machinalement, avec un geste mou.

Les autres ne comprirent pas. Il répéta plus bas :

— Autant !… Demain…

Et il ferma les yeux, confondant bientôt le procureur, le juge, le médecin, le commissaire et le greffier dans un même personnage qui ressemblait au chirurgien, au paysan et à l’homme du train.


Le lendemain matin, il était assis sur son lit, ou plutôt il avait le torse légèrement soulevé par deux oreillers et il regardait l’infirmière qui allait et venait dans le soleil, mettant la chambre en ordre.

C’était une belle fille, grande, forte, d’un blond agressif, et à chaque instant elle avait une façon à la fois provocante et craintive de regarder le blessé.

— Dites donc… Il est bien venu cinq messieurs, hier ?…

Elle le prit de haut, ricana :

— Ça ne prend pas !

— Si vous voulez… Alors, dites-moi ce qu’ils venaient faire ici…

— Je n’ai pas le droit de vous adresser la parole et j’aime mieux vous déclarer que je répéterai tout ce que vous pourrez me dire !

Le plus curieux, c’est que Maigret puisait une sorte de jouissance dans cette situation, comme, au petit jour, quand on fait certains rêves que l’on s’entête à terminer avant le réveil complet.

Le soleil était aussi vibrant que dans les contes de fées illustrés. Quelque part, dehors, des soldats passaient à cheval et quand ils tournèrent l’angle d’une rue, la sonnerie des trompettes éclata triomphalement.

Au même moment, l’infirmière passait près du lit et Maigret, qui voulut attirer son attention pour la questionner à nouveau, saisit le bas de sa robe entre deux doigts.

Elle se retourna, poussa un cri terrible et s’enfuit.

Les choses ne s’arrangèrent qu’un peu avant midi. Le chirurgien était occupé à retirer le pansement de Maigret quand le commissaire de police arriva. Il portait un chapeau de paille tout neuf, une cravate bleu de roi.

— Vous n’avez même pas eu la curiosité d’ouvrir mon portefeuille ? lui dit Maigret gentiment.

— Vous savez très bien que vous n’avez pas de portefeuille !

— Bon. Tout s’explique. Téléphonez à la PJ. On vous dira que je suis le commissaire divisionnaire Maigret. Si vous voulez aller plus vite en besogne, avertissez mon collègue Leduc, qui a une campagne à Villefranche… Mais avant tout, veuillez me dire où je suis !…

L’autre résista encore. Il eut des sourires pleins de finesse. Il donna même de petits coups de coude au chirurgien.

Et jusqu’à l’arrivée de Leduc, qui s’amena dans une vieille Ford, les gens se tinrent sur la réserve.

Il fallut enfin convenir que Maigret était bien Maigret et non le fou de Bergerac !


Leduc avait le teint rose, fleuri, d’un bon petit rentier et depuis qu’il avait quitté la PJ affectait de ne fumer qu’une pipe en écume dont le tuyau de merisier dépassait de sa poche.

— Voici l’histoire en quelques phrases. Je ne suis pas de Bergerac, mais j’y viens chaque samedi pour le marché, avec ma voiture… J’en profite pour faire un bon dîner à l’Hôtel d’Angleterre… Eh bien ! il y a un mois à peu près, on a découvert sur la grand-route une femme morte… Étranglée plus exactement… Et pas seulement étranglée !… Une fois le corps inerte, l’assassin avait poussé le sadisme jusqu’à enfoncer une grande aiguille dans le cœur…

— Qui était cette femme ?

— Léontine Moreau, de la ferme du Moulin-Neuf. On ne lui a rien volé…

— Et pas de… ?

— Pas d’outrages, bien que ce soit une belle fille d’une trentaine d’années… Le crime a eu lieu à la tombée de la nuit, alors qu’elle revenait de chez sa belle-sœur… Et d’une !… L’autre…

— Il y en a deux ?

— Deux et demie… L’autre est une gamine de seize ans, la fille du chef de gare, qui était allée se promener à vélo… On l’a retrouvée dans le même état…

— Le soir ?

— Le lendemain matin. Mais le crime a été commis le soir… Enfin, la troisième est une servante de l’hôtel, qui avait été voir son frère, qui est cantonnier et qui travaille sur la route à cinq ou six kilomètres… Elle était à pied…

Quelqu’un, tout à coup, l’a saisie par-derrière et l’a renversée… Mais elle est vigoureuse… Elle est parvenue à mordre le poignet de l’homme… Il a poussé un juron et s’est enfui… Elle ne l’a vu que de dos, vaguement, courant dans le sous-bois…

— C’est tout ?

— C’est tout ! Les gens sont persuadés qu’il s’agit d’un fou réfugié dans les bois des environs. On ne peut à aucun prix admettre que c’est peut-être quelqu’un de la ville… Quand le fermier est venu annoncer qu’il t’avait trouvé sur la route, on a cru que c’était toi l’assassin et que, tentant un nouveau crime, tu avais été blessé.

Leduc était grave. Il ne paraissait pas apprécier le comique de cette méprise.

— D’ailleurs, ajouta-t-il, il y a des gens qui n’en démordront pas.

— Qui est-ce qui enquête sur ces crimes ?

— Le Parquet et la police locale.

— Laisse-moi dormir, veux-tu ?

C’était à cause de sa faiblesse, sans doute : Maigret avait sans cesse une envie irrésistible de sommeiller. Il n’était bien que dans une demi-veille, les yeux clos, de préférence tourné vers le soleil dont les rayons traversaient ses paupières.

Maintenant, il avait des personnages nouveaux à évoquer, à animer dans son esprit comme un enfant fait marcher les soldats multicolores de sa boîte.

La fermière de trente ans… La fille du chef de gare… La servante de l’hôtel…

Il se souvenait du bois, des grands arbres, de la route claire et il imaginait l’agression, la victime roulant dans la poussière, l’autre brandissant sa longue aiguille…

C’était fantastique ! Surtout évoqué dans cette chambre d’hôpital d’où l’on entendait les bruits paisibles de la rue. Quelqu’un resta au moins dix minutes avant de pouvoir mettre son auto en marche, sous la fenêtre même de Maigret. Le chirurgien arriva dans une voiture souple et rapide qu’il conduisait lui-même.

Il était huit heures du soir et les lampes étaient allumées quand il se pencha au chevet de Maigret.

— C’est grave ?

— Ce sera surtout long… Une quinzaine de jours d’immobilité…

— Je ne pourrais pas, par exemple, m’installer à l’hôtel ?

— Vous n’êtes pas bien ici ?… Évidemment, si vous avez quelqu’un pour vous soigner…

— Dites donc ! Entre nous, qu’est-ce que vous pensez, vous, du fou de Bergerac ?

Le médecin resta un bon moment sans répondre. Maigret fut plus précis.

— Vous croyez, comme les gens, que c’est une espèce de forcené qui vit dans les bois ?

— Non !

Parbleu ! Maigret avait eu le temps d’y penser, de se souvenir des quelques affaires analogues qu’il avait connues ou dont il avait entendu parler.

— Un homme qui, dans la vie courante, doit se comporter comme vous et moi, n’est-il pas vrai ?

— C’est probable !

— Autrement dit, il y a beaucoup de chances pour qu’il habite Bergerac et qu’il y exerce une profession quelconque…

Le chirurgien lui lança un drôle de regard, hésita, se troubla.

— Vous avez une idée ? poursuivit Maigret sans le quitter des yeux…

— J’en ai eu beaucoup, tour à tour… Je les prends… Je les rejette avec indignation… Je les reprends… Étudiés sous un certain angle, les gens deviennent tous suspects de dérangement cérébral.

Maigret rit.

— Et toute la ville y a passé ! Depuis le maire et même le procureur jusqu’au premier passant venu… Sans oublier vos collègues, le portier de l’hôpital…

Non ! le chirurgien ne riait pas !

— Un instant… Ne bougez plus… dit-il, comme il sondait la plaie à l’aide d’une fine lame… C’est plus terrible que vous ne croyez…

— Combien d’habitants, à Bergerac ?

— Dans les seize mille… Tout me porte à croire que le fou appartient à une classe sociale supérieure… Et même…

— L’aiguille, évidemment ! grommela Maigret en grimaçant parce que le chirurgien lui faisait mal.

— Que voulez-vous dire ?

— Que cette aiguille plantée exactement dans le cœur, sans coup férir, deux fois de suite, prouve déjà quelques connaissances anatomiques…

Ce fut le silence. Le chirurgien avait le front soucieux. Il rétablit le pansement autour de l’épaule et du torse de Maigret, se redressa en soupirant.


На Facebook В Твиттере В Instagram В Одноклассниках Мы Вконтакте
Подписывайтесь на наши страницы в социальных сетях.
Будьте в курсе последних книжных новинок, комментируйте, обсуждайте. Мы ждём Вас!

Похожие книги на "Le fou de Bergerac"

Книги похожие на "Le fou de Bergerac" читать онлайн или скачать бесплатно полные версии.


Понравилась книга? Оставьте Ваш комментарий, поделитесь впечатлениями или расскажите друзьям

Все книги автора Simenon, Georges

Simenon, Georges - все книги автора в одном месте на сайте онлайн библиотеки LibFox.

Уважаемый посетитель, Вы зашли на сайт как незарегистрированный пользователь.
Мы рекомендуем Вам зарегистрироваться либо войти на сайт под своим именем.

Отзывы о "Simenon, Georges - Le fou de Bergerac"

Отзывы читателей о книге "Le fou de Bergerac", комментарии и мнения людей о произведении.

А что Вы думаете о книге? Оставьте Ваш отзыв.