» » » Simenon, Georges - Un crime en Hollande


Авторские права

Simenon, Georges - Un crime en Hollande

Здесь можно скачать бесплатно "Simenon, Georges - Un crime en Hollande" в формате fb2, epub, txt, doc, pdf. Жанр: Полицейский детектив. Так же Вы можете читать книгу онлайн без регистрации и SMS на сайте LibFox.Ru (ЛибФокс) или прочесть описание и ознакомиться с отзывами.
Simenon, Georges - Un crime en Hollande
Рейтинг:
Название:
Un crime en Hollande
Автор:
Издательство:
неизвестно
Год:
неизвестен
ISBN:
нет данных
Скачать:

99Пожалуйста дождитесь своей очереди, идёт подготовка вашей ссылки для скачивания...

Скачивание начинается... Если скачивание не началось автоматически, пожалуйста нажмите на эту ссылку.

Вы автор?
Жалоба
Все книги на сайте размещаются его пользователями. Приносим свои глубочайшие извинения, если Ваша книга была опубликована без Вашего на то согласия.
Напишите нам, и мы в срочном порядке примем меры.

Как получить книгу?
Оплатили, но не знаете что делать дальше? Инструкция.

Описание книги "Un crime en Hollande"

Описание и краткое содержание "Un crime en Hollande" читать бесплатно онлайн.



Quand Maigret arriva à Delfzijl, une après-midi de mai, il n'avait sur l'affaire qui l'appelait dans cette petite ville plantée à l'extrême nord de la Hollande que des notions élémentaires. Un certain Jean Duclos, professeur à l'université de Nancy, faisait une tournée de conférences dans les pays du Nord. A Delfzijl, il était l'hôte d'un professeur à l'Ecole navale, M. Popinga. Or, M. Popinga était assassiné et, si l'on n'accusait pas formellement le professeur français, on le priait néanmoins de ne pas quitter la ville et de se tenir à la disposition des autorités néerlandaises. C'était tout, ou à peu près. Jean Duclos avait alerté l'université de Nancy, qui avait obtenu qu'un membre de la Police Judiciaire fût envoyé en mission à Delfzijl. La tâche incombait à Maigret. Tâche plus officieuse qu'officielle et qu'il avait rendue moins officielle encore en omettant d'avertir ses collègues hollandais de son arrivée. Par les soins de Jean Duclos, il avait reçu un rapport assez confus, suivi d'une liste des noms de ceux qui étaient mêlés de près ou de loin à cette histoire. Ce fut cette liste qu'il consulta un peu avant d'arriver en gare de Delfzijl.






» — Quelle sottise ! Alors qu’ils sont si bien tout nus !… Mais, au lieu de leur acheter des vêtements, nous ferions mieux de les imiter…

» Naturellement, vous souriez ! Cela n’a l’air de rien ! N’empêche que le scandale dure encore, que si les obsèques de Popinga ont lieu à Delfzijl, il y aura des gens pour éviter de s’y rendre !

» Je n’ai pris qu’un détail, entre cent, entre mille ! C’est sur toutes les coutures, comme je vous l’ai dit, que Popinga faisait craquer sa carapace de respectabilité !

» Tâchez seulement de mesurer l’importance du fait de s’enivrer, ici ! Des élèves l’ont rencontré dans cet état ! C’est peut-être pour cela qu’ils l’adorent !

» Maintenant, reconstituez l’atmosphère de la maison, au bord de l’Amsterdiep. Souvenez-vous de Mme Popinga, d’Any…

» Regardez par la fenêtre. Des deux côtés, vous voyez le bout de la ville. C’est tout petit. Tout le monde se connaît. Un scandale ne met pas une heure à être connu de la population entière…

» Jusqu’aux relations de Popinga avec celui qu’on appelle le Baes et qui, il faut bien le dire, est une espèce de brigand ! Ils sont allés chasser le chien de mer ensemble. Le professeur buvait du genièvre à bord du bateau d’Oosting…

» Je ne vous demande pas de conclure tout de suite. Je répète seulement, retenez bien la phrase, que si le crime a été commis par quelqu’un de la maison, c’est toute la maison qui est coupable…

» Reste cette petite folle de Beetje, que Popinga ne manquait jamais de reconduire… Voulez-vous encore un trait de caractère ? Cette Beetje est la seule à se baigner chaque jour, non avec un costume de bain à jupe, comme toutes les dames d’ici, mais en maillot collant… Et rouge par surcroît !…

» Je vous laisse poursuivre votre enquête. J’ai tenu à vous donner quelques éléments que la police a l’habitude de négliger…

» Quant à Cornélius Barens, pour moi, il fait partie de la famille, côté femmes…

» D’une part, si vous voulez, Mme Popinga, sa sœur Any et Cornélius…

» De l’autre, Beetje, Oosting et Popinga…

» Si vous avez compris ce que je vous ai dit, vous arriverez peut-être à un résultat.

— Une question ! dit gravement Maigret.

— Je vous écoute.

— Vous êtes protestant aussi ?

— J’appartiens à l’Eglise réformée, sans appartenir à la même Eglise…

— De quel côté de la barricade vous placez-vous ?

— Je n’aimais pas Popinga !

— Si bien que ?…

— Je réprouve le crime, quel qu’il soit !

— N’a-t-il pas joué du jazz et dansé, tandis que vous parliez à ces dames ?…

— Un trait de caractère encore que je n’avais pas songé à vous communiquer.

Maigret était magnifique de sérieux, voire de solennité tandis qu’il se levait en déclarant :

— En somme, qui me conseillez-vous de faire arrêter ?

Le professeur Duclos eut un haut-le-corps.

— Je n’ai pas parlé d’arrestation. Je vous ai donné quelques directives générales, dans le domaine de l’idée pure, si je puis dire…

— Evidemment !… Mais, à ma place ?…

— Je n’appartiens pas à la police ! Je poursuis la vérité pour la vérité, et le fait que je suis moi-même soupçonné n’est même pas capable d’influencer mon jugement…

— Si bien qu’il ne faut arrêter personne ?

— Je n’ai pas dit cela… Je…

— Je vous remercie ! conclut Maigret en tendant la main.

Et il frappa son verre avec une pièce de monnaie pour appeler la patronne. Duclos le regarda de travers.

— Un geste à éviter ici ! murmura-t-il. Du moins si vous voulez passer pour un gentleman…

On refermait la trappe par où l’on avait laissé descendre les tonneaux de bière à la cave. Le commissaire paya, jeta un dernier regard aux plans.

— Donc, ou bien vous, ou bien toute la famille…

— Je n’ai pas dit cela… Ecoutez…

Mais il était déjà à la porte. Dos tourné, il laissait ses traits se détendre et, s’il ne riait pas à gorge déployée, du moins avait-il un sourire ravi.

Dehors, c’était un bain de soleil, de douce chaleur, de quiétude. Le quincailler était sur le pas de sa porte. Le petit juif qui vendait du matériel pour bateaux comptait ses ancres et les marquait d’un trait de peinture rouge.

La grue déchargeait toujours du charbon. Des schippers hissaient leur voile, non pour partir, mais pour faire sécher la toile. Et, dans le fouillis de mâts, c’étaient comme de grandes draperies qui se balançaient mollement, blanches ou brunes.

Oosting fumait sa courte pipe en terre, à l’arrière de son cotre. Quelques rats de quai discutaient sans fièvre.

Mais, si l’on se tournait vers la ville, on voyait les maisons de bourgeois, bien peintes, avec leurs vitres nettes, leurs rideaux immaculés, des plantes grasses à toutes les fenêtres. Au-delà de ces fenêtres, une ombre impénétrable.

Cela ne prenait-il pas un sens nouveau, à la lueur de la conversation de Jean Duclos ?

D’une part, ce port, les hommes en sabots, les bateaux, les voiles, l’odeur de goudron et d’eau salée…

De l’autre, ces maisons bien closes, aux meubles cirés, aux tapisseries sombres, où l’on discutait quinze jours durant d’un professeur de l’Ecole navale qui avait bu un verre ou deux de trop.

Un même ciel, d’une limpidité de rêve. Mais quelle frontière entre ces deux mondes !

Alors Maigret imaginait Popinga, qu’il n’avait jamais vu, même mort, mais qui avait une bonne tête rose trahissant ses gros appétits.

Il l’imaginait à cette frontière, regardant le bateau d’Oosting, le cinq-mâts dont l’équipage avait écumé tous les ports de l’Amérique du Sud, les paquebots hollandais au-devant desquels, en Chine, venaient des jonques pleines de femmes menues et jolies comme des bibelots d’étagère…

On ne lui permettait qu’un canot anglais bien verni, orné de cuivres astiqués, sur les eaux plates de l’Amsterdiep, où il fallait se glisser entre les troncs d’arbre venus du nord et des forêts équatoriales.

Il sembla à Maigret que le Baes le regardait d’une façon spéciale, comme s’il eût voulu s’approcher de lui, lui parler. Mais c’était impossible ! Ils ne pouvaient pas échanger deux mots !

Oosting le savait, restait immobile, se contentait de fumer un tout petit peu plus vite, tandis que ses paupières se fermaient à demi à cause du soleil.

Cornélius Barens, à cette heure, était assis sur les bancs de l’école et écoutait quelque leçon de trigonométrie ou d’astronomie. Il devait encore être tout pâle.

Le commissaire allait s’asseoir sur une bitte d’amarrage en bronze quand il aperçut l’inspecteur Pijpekamp qui s’avançait vers lui, la main tendue.

— Vous avez découvert quelque chose, ce matin, à bord du bateau ?

— Pas encore… C’est une formalité…

— Vous soupçonnez Oosting ?

— Il y a la casquette…

— Et le cigare !

— Non ! Le Baes fume seulement des brésil et celui-là était un manille…

— Si bien que…

Pijpekamp l’entraîna un peu plus loin, pour ne pas rester sous le regard du patron de l’île de Workum.

— Le compas du bord a appartenu à un bateau d’Helsingfors… Les bouées de sauvetage viennent d’un charbonnier anglais… Et tout comme ça…

— Des vols ?…

— Non ! C’est toujours ainsi ! Quand un cargo arrive dans un port, il y a toujours quelqu’un, un mécanicien, un troisième officier, un matelot, quelquefois le capitaine, pour revendre quelque chose… Vous comprenez ?… On dit à la compagnie que les bouées ont été enlevées par un paquet de mer… Que le compas ne marchait plus… Et les feux de position !… Et tout !… Quelquefois même un canot !…

— Si bien que cela ne prouve rien !

— Rien ! Le juif dont vous voyez la boutique ne vit que de ce trafic…

— Alors, votre enquête…

L’inspecteur détourna la tête d’un air ennuyé.

— Je vous ai dit que Beetje Liewens n’était pas rentrée tout de suite… Elle est revenue sur ses pas… C’est correct ?… C’est français ?…

— Mais oui ! Allez-y !…

— Peut-être elle n’a pas tiré…

— Ah !

L’inspecteur n’était décidément pas à son aise. Il éprouva le besoin de baisser la voix, d’entraîner Maigret vers une partie du quai absolument déserte pour poursuivre :

— Il y a le tas de bois… Vous connaissez ?… Le timmerman… vous dites en français le charpentier… oui !… le charpentier prétend qu’il a déjà vu, le soir, Beetje et M. Popinga… Oui !… Tous les deux…

— Installés à l’ombre du tas de bois, quoi !

— Oui… Et je pense…

— Vous pensez ?…

— Il pouvait y avoir deux autres personnes autour… Voilà ! Le jeune homme de l’école, Cornélius Barens. Il voulait épouser Beetje… On a trouvé la photographie de la jeune fille dans sa cantine…

— Vraiment ?…

— Puis M. Liewens… Le père de Beetje… Il est très important… Elevage de vaches pour l’exportation… Il en envoie même en Australie… Il est veuf… Il n’a pas d’autre enfant…

— Il aurait pu tuer Popinga ?

L’inspecteur était tellement contraint que Maigret en avait presque pitié. On sentait que cela lui était pénible d’accuser un homme important, élevant des vaches expédiées ensuite jusqu’en Australie.

— S’il a vu, n’est-ce pas ?…

Maigret était impitoyable.

— S’il a vu quoi ?

— Près du tas de bois… Beetje et le professeur…

— Ah ! oui.

— C’est tout à fait confidentiel…

— Parbleu !… Mais Barens ?…

— Il a peut-être vu aussi… Il a peut-être été jaloux… Pourtant, il était à l’école cinq minutes après le crime… Ça, je ne comprends pas…

— En résumé, dit le commissaire, avec la même gravité que quand il parlait à Jean Duclos, vous soupçonnez le père de Beetje et son amoureux Cornélius…

Silence embarrassé.

— Puis vous soupçonnez Oosting dont on a trouvé la casquette dans la baignoire…

Pijpekamp eut un geste découragé.

— Puis, bien entendu, l’homme qui a laissé dans la salle à manger un cigare en tabac de Manille… Il y a combien de marchands de cigares à Delfzijl ?

— Quinze…

— Cela ne facilite pas les choses. Enfin vous soupçonnez le professeur Duclos…

— A cause du revolver dans sa main… Je ne peux pas le laisser partir… Vous comprenez ?

— Si je comprends !

Ils firent une cinquantaine de mètres sans mot dire.

— Qu’est-ce que vous pensez, murmura enfin le policier de Groningen.

— Voilà la question ! Et voilà bien la différence entre nous deux ! Vous, vous pensez quelque chose ! Vous pensez même des tas de choses ! Tandis que moi, je crois que je ne pense encore rien…

Et soudain une question :

— Est-ce que Beetje Liewens connaissait le Baes ?

— Je ne sais pas. Je ne crois pas…

— Est-ce que Cornélius le connaissait ?…

Pijpekamp se passa la main sur le front.

— Peut-être oui… Peut-être pas… Plutôt pas !… Je peux savoir…

— C’est cela ! Essayez de savoir s’ils avaient des rapports quelconques avant le drame…

— Vous croyez ?…

— Je ne crois rien du tout ! Encore une question : est-ce qu’il y a la TSF à l’île Workum ?…

— Je l’ignore !

— C’est à établir.

On n’eût pu dire comment cela était venu, mais il y avait maintenant une sorte de hiérarchie entre Maigret et son compagnon, qui le regardait à peu près comme il eût regardé un supérieur.

— Etudiez donc ces deux points-là ! Moi j’ai une visite à rendre…

Pijpekamp était trop poli pour poser une question au sujet de cette visite, mais ses yeux étaient pleins d’interrogation.

— A Mlle Beetje ! acheva Maigret. Le chemin le plus court ?…

— Le long de l’Amsterdiep…

On voyait le bateau pilote de Delfzijl, un beau vapeur de cinq cents tonneaux, décrire une courbe sur l’Ems avant d’entrer dans le port. Et le Baes qui arpentait à pas lents, mais lourds, mais pleins de fièvre concentrée, le pont de son bateau, à cent mètres des rats de quai engourdis par le soleil.


VI


Les lettres

Ce fut un hasard si Maigret ne suivit pas l’Amsterdiep, mais prit le chemin traversant les terres.

La ferme, dans le soleil de onze heures du matin, lui rappela ses premières démarches sur le sol hollandais, la jeune fille en bottes vernies dans l’étable moderne, le salon bourgeois et la théière dans sa housse capitonnée.

Le même calme régnait. Très loin, presque au fond de l’horizon infini, une grande voile rousse flottait au-dessus des prés, et cela faisait penser à quelque navire fantôme voguant dans un océan de gazon.

Comme la première fois, le chien aboya. Il se passa cinq bonnes minutes avant que la porte s’entrouvrît, mais de quelques centimètres à peine, juste de quoi laisser deviner le visage couperosé et le tablier quadrillé de la servante.

Au surplus, elle fut sur le point de refermer la porte avant même que Maigret eût parlé.

— Mlle Liewens ?… prononça-t-il.

Le jardin les séparait. La vieille restait sur le seuil et le commissaire était au-delà de la barrière. Entre eux, le chien qui observait l’intrus en montrant les dents.

La servante hocha négativement la tête.

— Elle n’est pas ici ?… Niet hier ?…

Maigret avait ramassé trois ou quatre mots de néerlandais.

Même signe négatif.

— Et Monsieur ?… Mijnheer ?…

Un dernier signe, et la porte se referma. Mais, comme le commissaire ne s’en allait pas tout de suite, l’huis bougea, de quelques millimètres cette fois, et Maigret devina la vieille en train de l’épier.

S’il s’attardait, c’est qu’il avait vu frémir un rideau, à la fenêtre qu’il savait être celle de la jeune fille. Derrière ce rideau, un visage s’était estompé. On le distinguait mal. Mais par exemple, ce que Maigret distingua très bien, ce fut un léger mouvement de la main, un mouvement qui était peut-être simplement un bonjour, mais qui plus probablement voulait dire : « Je suis ici… N’insistez pas… Attention !… »

La vieille derrière la porte, d’une part. Cette main laiteuse, de l’autre. Et le chien qui sautait sur la grille en aboyant. Alentour, les vaches, dans les prés, semblaient artificielles à force d’immobilité.

Maigret risqua une toute petite expérience. Il fit deux pas en avant, comme pour franchir malgré tout la grille. Il ne put s’empêcher de sourire, car non seulement la porte se referma précipitamment, mais le chien lui-même, si féroce, recula, la queue entre les jambes.


На Facebook В Твиттере В Instagram В Одноклассниках Мы Вконтакте
Подписывайтесь на наши страницы в социальных сетях.
Будьте в курсе последних книжных новинок, комментируйте, обсуждайте. Мы ждём Вас!

Похожие книги на "Un crime en Hollande"

Книги похожие на "Un crime en Hollande" читать онлайн или скачать бесплатно полные версии.


Понравилась книга? Оставьте Ваш комментарий, поделитесь впечатлениями или расскажите друзьям

Все книги автора Simenon, Georges

Simenon, Georges - все книги автора в одном месте на сайте онлайн библиотеки LibFox.

Уважаемый посетитель, Вы зашли на сайт как незарегистрированный пользователь.
Мы рекомендуем Вам зарегистрироваться либо войти на сайт под своим именем.

Отзывы о "Simenon, Georges - Un crime en Hollande"

Отзывы читателей о книге "Un crime en Hollande", комментарии и мнения людей о произведении.

А что Вы думаете о книге? Оставьте Ваш отзыв.