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Simenon, Georges - Le fou de Bergerac

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Simenon, Georges - Le fou de Bergerac
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Le fou de Bergerac
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Описание книги "Le fou de Bergerac"

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Hasard sur toute la ligne ! La veille, Maigret ne savait pas qu’il allait entreprendre un voyage. C’était pourtant la saison où Paris commençait à lui peser : un mois de mars épicé d’un avant-goût de printemps, avec un soleil clair, pointu, déjà tiède. Mme Maigret était en Alsace pour une quinzaine de jours, auprès de sa sœur qui attendait un bébé. Or, le mercredi matin, le commissaire recevait une lettre d’un collègue de la Police Judiciaire qui avait pris sa retraite deux ans plus tôt et qui s’était installé en Dordogne. … Surtout, si un bon vent t’amène dans la région, ne manque pas de venir passer quelques jours chez moi. J’ai une vieille servante qui n’est contente que quand il y a du monde à la maison. Et la saison du saumon commence…


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En attendant, Maigret se répétait :

« Duhourceau a peur ! Il a eu peur dès le début ! Peur qu’on découvre l’assassin et peur qu’on pénètre dans sa vie privée ! Rivaud aussi a peur. Mme Rivaud a peur… »

Restait à établir quel rapport ces gens pouvaient avoir avec Samuel, exportateur de pauvres diables de l’Europe centrale et spécialiste en fausses pièces officielles !

Le procureur n’était pas israélite. Rivaud l’était peut-être, mais ce n’était pas sûr.

La porte s’ouvrait. Rosalie entrait, suivie de Mme Maigret, et elle essuyait ses grosses mains rouges à son tablier de toile.

— Monsieur m’a fait appeler ?

— Oui, mon petit… Entrez… Asseyez-vous ici…

— Nous n’avons pas le droit de nous asseoir dans les chambres !

Le ton faisait présager de la suite ! Ce n’était plus la fille bavarde et familière des jours précédents. On avait dû la chapitrer, l’intimider peut-être par des menaces.

— Je voulais vous demander un simple renseignement. Vous n’avez jamais travaillé chez le procureur ?

— J’y ai travaillé deux ans !

— C’est bien ce que je pensais ! Comme cuisinière ? Comme femme de chambre ?

— Il n’a pas besoin de femme de chambre, puisque c’est un homme !

— Évidemment !… Dans ce cas, vous faisiez les gros travaux… C’est vous qui deviez cirer les parquets, prendre les poussières…

— Je faisais le ménage, quoi !

— C’est cela ! Et c’est ainsi que vous avez surpris les petits secrets de la maison ! Il y a combien d’années de ça ?

— Il y a un an que j’ai quitté la place !

— Autrement dit, vous étiez aussi belle fille qu’aujourd’hui… Mais si !…

Maigret ne riait pas. Il avait un art tout particulier pour dire ces choses avec un air de conviction admirable. Rosalie, d’ailleurs, n’était pas laide. Elle avait des formes plantureuses qui avaient déjà dû attirer bien des mains curieuses.

— Est-ce que le procureur venait vous regarder travailler ?

— Il n’aurait plus manqué que ça ! C’est moi qui l’aurais laissé traîner dans mes seaux et mes torchons !

Une chose adoucissait un peu Rosalie : c’était de voir Mme Maigret vaquer à de menus travaux de ménage. C’était elle, surtout, qu’elle regardait et à certain moment elle ne put s’empêcher de dire :

— Je vous apporterai une petite brosse… Il y en a en bas… Avec le balai, c’est trop fatigant…

— Le procureur recevait beaucoup de femmes ?

— Je ne sais pas !

— Mais si ! Répondez-moi gentiment, Rosalie ! Vous n’êtes pas seulement une belle fille, vous êtes une bonne fille, et vous vous souvenez que j’ai été le seul à vous défendre, l’autre jour, quand ils insinuaient…

— Ça ne servirait quand même à rien !

— Quoi ?

— Que je parle ! D’abord Albert – c’est mon fiancé – y perdrait son avenir, car il veut entrer dans l’administration… Puis on me ferait enfermer comme folle !… Tout ça parce que je rêve toutes les nuits et que je raconte mes rêves…

Elle s’animait. Il n’y avait plus qu’à la pousser un peu.

— Vous parliez de scandale…

— Si ce n’était que cela !

— Donc, vous me disiez que M. Duhourceau ne recevait pas de femmes ! Mais il va souvent à Bordeaux…

— Ça je m’en moque !

— Alors, le scandale…

— Tout le monde pourrait vous le raconter… Car ça s’est su… Il y a bien deux ans de ça… Un paquet est arrivé à la poste, un petit paquet recommandé qui venait de Paris… Or, quand le facteur a voulu le prendre, il s’est aperçu que l’étiquette s’était décollée… On ne savait plus pour qui c’était… Il n’y avait pas de nom d’expéditeur…

« On a attendu huit jours avant de l’ouvrir, parce qu’on espérait que quelqu’un viendrait le réclamer… Et savez-vous ce qu’on a trouvé ?…

« Des photographies !… Mais pas des photographies comme les autres… Rien que des femmes nues… Et pas seulement des femmes… Des couples…

« Alors, pendant deux ou trois jours, on s’est demandé qui recevait des choses pareilles à Bergerac… Le receveur des postes avait même appelé le commissaire…

« Eh bien ! un beau jour, on a vu passer un paquet tout pareil, emballé dans le même papier… L’étiquette était du même modèle que celle qui s’était décollée et le colis était adressé à M. Duhourceau ! Voilà !…

Maigret n’était pas étonné du tout. N’avait-il pas conclu tout à l’heure : vice solitaire ?

Ce n’était pas pour compter son argent que le vieillard s’enfermait le soir dans son bureau sombre du premier étage ! C’était pour contempler des photographies, sans doute aussi des livres libertins.

— Écoutez-moi, Rosalie ! Je vous promets de ne pas parler de vous ! Avouez que, quand vous avez appris ce que vous venez de dire, vous avez regardé dans les bibliothèques…

— Qui est-ce qui vous l’a dit ?… D’abord, celles du bas, qui ont des grillages, étaient toujours fermées… Une fois seulement j’en ai trouvé une qui avait sa clé…

— Et qu’est-ce que vous avez vu ?

— Vous le savez bien ! Même que j’en ai eu le cauchemar pendant des nuits et que je suis restée plus d’un mois à ne pas vouloir approcher d’Albert…

Hum ! Ses relations avec le blond fiancé se précisaient !

— Des livres très gros, n’est-ce pas ? Sur du beau papier, avec des gravures…

— Oui… Et d’autres… Des choses qu’on n’imagine pas…

Est-ce que c’était là tout le secret de M. Duhourceau ?

Dans ce cas, c’était pitoyable ! Un pauvre bonhomme, célibataire, isolé à Bergerac où il ne pouvait sourire à une femme sans que cela fît scandale…

Il se consolait en devenant bibliophile à sa manière, en collectionnant les estampes galantes, les photographies érotiques, les livres que les catalogues nomment aimablement « ouvrages pour connaisseurs ».

Et il avait peur…

Seulement, cette passion-là n’avait guère de rapport avec les deux femmes assassinées ni surtout avec Samuel !

À moins que Samuel ne fût son fournisseur de photos ? Oui ? Non ?… Maigret hésitait. Rosalie se balançait d’une jambe à l’autre, très rouge, étonnée elle-même d’en avoir tant dit.

— Si votre femme n’avait pas été ici, je n’aurais jamais osé…

— Est-ce que le docteur Rivaud venait souvent chez M. Duhourceau ?

— Presque jamais ! Il téléphonait !

— Personne de sa famille ?

— Sauf Mlle Françoise, qui lui a servi de secrétaire !

— Au procureur ?

— Oui ! Elle avait même apporté une petite machine à écrire qui se renfermait dans une boîte.

— Elle s’occupait des affaires judiciaires ?

— Je ne sais pas de quoi elle s’occupait, mais c’était un travail à part, qu’elle faisait dans le petit bureau qu’une tenture sépare de la bibliothèque… Une grosse tenture en velours vert…

— Et ?… commença Maigret.

— Je n’ai pas dit ça ! Je n’ai rien vu !

— Cela n’a pas continué ?

— Pendant six mois… Puis la demoiselle est allée chez sa mère, à Paris ou à Bordeaux, je ne sais pas au juste…

— En résumé, M. Duhourceau ne vous a jamais fait la cour ?

— Il aurait été bien reçu !

— Et vous ne savez rien ! Je vous remercie ! Je vous promets que vous ne serez pas inquiétée, que votre fiancé ne saura pas que vous êtes venue ici ce soir.

Quand elle fut sortie, Mme Maigret, qui avait refermé la porte, soupira :

— Si c’est pas malheureux !… Des hommes intelligents, qui occupent une pareille situation…

Elle s’étonnait toujours, Mme Maigret, quand elle découvrait quelque chose de pas joli ! Elle ne concevait même pas la possibilité d’instincts plus troubles que ses instincts de brave épouse désolée de n’avoir pas d’enfant.

— Tu crois que cette fille n’exagère pas ? Si tu veux mon avis, elle cherche à se rendre intéressante ! Elle raconterait n’importe quoi, pourvu qu’on l’écoute ! Et maintenant, je parierais qu’elle n’a jamais été attaquée…

— Moi aussi !

— C’est comme la belle-sœur du docteur… Elle n’est pas forte… On la renverserait d’une main… Et elle serait parvenue à se débarrasser de l’homme ?…

— Tu as raison !

— Je vais plus loin ! Je pense que si cela continue, dans huit jours on ne s’y reconnaîtra plus entre la vérité et le mensonge ! Ces histoires-là font travailler les cervelles ! Les gens racontent le matin, comme leur étant arrivées, des histoires qu’ils ont pensées le soir en s’endormant… Voilà déjà M. Duhourceau qui devient un vilain monsieur !… Demain, on te dira que le commissaire de police trompe sa femme et que… Mais toi ! Qu’est-ce qu’on peut bien dire sur toi ?… Car il n’y a pas de raison pour qu’on n’en parle pas… Il faudra un jour ou l’autre que je leur montre notre livret de famille si je ne veux pas passer pour ta maîtresse…

Maigret la regardait en riant avec attendrissement. Elle s’emballait. Toutes ces complications l’effrayaient.

— C’est comme ce docteur qui n’est pas docteur…

— Qui sait ?

— Comment, qui sait ? Puisque j’ai téléphoné à toutes les universités, à toutes les écoles de médecine et que…

— Donne-moi ma tisane, veux-tu ?

— Celle-là, au moins, ne te fera pas de mal, car ce n’est pas lui qui l’a ordonnée.

Tout en buvant, il gardait la main de sa femme dans la sienne. Il faisait chaud. Un filet de vapeur fusait du radiateur avec un sifflement régulier, comme un ronron de matou.

En bas, le dîner était terminé. Les parties de jacquet et de billard commençaient.

— Une bonne tisane, c’est encore ce qui…

— Oui, chérie… Une bonne tisane…

Et il lui embrassa la main, avec une tendresse qui se cachait sous des airs ironiques.

— Tu verras ! Si tout va bien, dans deux ou trois jours, nous serons chez nous…

— Et tu commenceras une nouvelle enquête !


IX


L’enlèvement de la chanteuse légère

Maigret s’amusait de l’air embarrassé de Leduc, qui grommelait :

— Qu’appelles-tu me confier une mission délicate ?

— Une mission, si tu veux, que tu es seul capable de remplir ! Allons ! Ne fais pas cette tête-là ! Il ne s’agit ni d’aller cambrioler le procureur, ni de pénétrer par escalade et effraction dans la villa des Rivaud…

Et Maigret attira à lui un journal de Bordeaux, souligna de l’ongle une petite annonce.


On recherche une dame Beausoleil, anciennement à Alger, pour héritage. S’adresser notaire Maigret, Hôtel d’Angleterre, à Bergerac. Urgent.


Leduc ne riait pas. Il regardait son collègue d’un air saumâtre.

— Tu veux que je fasse le faux notaire ?

Et il disait cela avec un tel enthousiasme à rebours que Mme Maigret, qui était au fond de la chambre, ne put s’empêcher de rire.

— Mais non ! L’annonce a paru dans une dizaine de journaux de la région bordelaise et dans les principaux quotidiens de Paris…

— Pourquoi Bordeaux ?

— Ne t’inquiète pas. Combien arrive-t-il de trains par jour à Bergerac ?

— Trois ou quatre !

— Il ne fait ni trop chaud, ni trop froid. Il ne pleut pas. Est-ce qu’il y a un bistrot devant la gare ? Oui. Voici donc la mission : te trouver sur le quai à l’arrivée de chaque train jusqu’à ce que tu aperçoives Mme Beausoleil…

— Mais je ne la connais pas !

— Moi non plus ! Je ne sais même pas si elle est grosse ou maigre. Elle doit avoir entre quarante et soixante ans. Et j’ai plutôt dans l’idée qu’elle est grasse.

— Cependant, puisque l’annonce dit de se présenter ici, je ne vois pas pourquoi je…

— Très subtil ! Seulement, moi, je prévois qu’il y aura à la gare une troisième personne, qui empêchera la dame de venir ici. Compris la mission ? Amener la dame quand même. En souplesse !

Maigret n’avait jamais vu la gare de Bergerac, mais il avait sous les yeux une carte postale qui la représentait. On distinguait le quai éclairé en plein par le soleil, le petit bureau du chef de gare, la lampisterie.

C’était assez savoureux d’imaginer le pauvre Leduc, avec son chapeau de paille, faisant les cent pas en attendant chaque train, dévisageant les voyageurs, suivant toutes les dames mûres, leur demandant au besoin si elles s’appelaient Beausoleil.

— Je compte sur toi ?

— Puisque c’est nécessaire !

Et il s’en alla, piteux. On le vit essayer le démarreur de sa voiture et, n’arrivant pas à mettre celle-ci en marche, tourner longtemps la manivelle.

Un peu plus tard, l’assistant du docteur Rivaud, qui remplaçait celui-ci auprès de Maigret, entrait dans la chambre, adressait de grands saluts à Mme Maigret, puis au commissaire.

C’était un jeune homme roux, timide, osseux, qui se heurtait à tous les meubles, s’excusait par des kyrielles de « pardon ».

— Pardon, madame… Pouvez-vous me dire où il y a de l’eau chaude ?…

Et, comme il manquait de renverser la table de nuit :

— Pardon !… Oh ! pardon…

Tout en soignant Maigret, il s’inquiétait :

— Je ne vous fais pas mal ?… Pardon… Vous ne voudriez pas vous tenir un peu plus droit ?… Pardon…

Maigret souriait en pensant à Leduc garant sa vieille Ford devant la gare.

— Le docteur Rivaud a beaucoup de travail ?

— Il est très occupé, oui ! Il est toujours très occupé.

— C’est un homme assez actif, n’est-ce pas ?

— Très actif !… Je veux dire qu’il est extraordinaire !… Pardon !… Pensez qu’il commence le matin à sept heures, par la consultation gratuite… Puis il a sa clinique… Puis à l’hôpital… Remarquez qu’il ne se fie pas à ses assistants, comme tant d’autres, et qu’il veut voir tout par lui-même…

— L’idée ne vous est jamais venue qu’il n’est peut-être pas médecin ?

L’autre faillit suffoquer, prit le parti de rire.

— Vous plaisantez ! Le docteur Rivaud n’est pas médecin : c’est un très grand médecin. Et, s’il voulait vivre à Paris, il aurait bientôt une réputation unique.

L’opinion était sincère. On sentait chez le jeune homme un enthousiasme réel, exempt d’arrière-pensées.

— Vous savez à quelle université il a fait ses études ?

— À Montpellier, je crois. Oui ! C’est bien cela… Il m’a parlé de ceux qui ont été ses professeurs, là-bas. Ensuite, il a été assistant, à Paris, du docteur Martel.

— Vous en êtes certain ?

— J’ai vu, dans son laboratoire, une photographie représentant le docteur Martel entouré de tous ses élèves.


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