» » » Simenon, Georges - Maigret aux assises


Авторские права

Simenon, Georges - Maigret aux assises

Здесь можно скачать бесплатно "Simenon, Georges - Maigret aux assises" в формате fb2, epub, txt, doc, pdf. Жанр: Полицейский детектив. Так же Вы можете читать книгу онлайн без регистрации и SMS на сайте LibFox.Ru (ЛибФокс) или прочесть описание и ознакомиться с отзывами.
Simenon, Georges - Maigret aux assises
Рейтинг:
Название:
Maigret aux assises
Автор:
Издательство:
неизвестно
Год:
неизвестен
ISBN:
нет данных
Скачать:

99Пожалуйста дождитесь своей очереди, идёт подготовка вашей ссылки для скачивания...

Скачивание начинается... Если скачивание не началось автоматически, пожалуйста нажмите на эту ссылку.

Вы автор?
Жалоба
Все книги на сайте размещаются его пользователями. Приносим свои глубочайшие извинения, если Ваша книга была опубликована без Вашего на то согласия.
Напишите нам, и мы в срочном порядке примем меры.

Как получить книгу?
Оплатили, но не знаете что делать дальше? Инструкция.

Описание книги "Maigret aux assises"

Описание и краткое содержание "Maigret aux assises" читать бесплатно онлайн.








— Comment a été le président ?

— Très bien.

— Et elle ?

— J’ai chargé Lapointe de la filer. Elle est tombée entre les pattes d’un avocat plutôt marron, Lamblin...

— Elle a avoué avoir un amant ?

— On ne le lui a pas demandé. Bernerie est prudent.

Il ne fallait pas perdre de vue, en effet, que c’était le procès de Gaston Meurant qui se déroulait aux Assises, non celui de sa femme.

— Cajou l’a reconnue ?

— Bien sûr.

— Comment le mari a-t-il pris ça ?

— Sur le moment, ça l’aurait soulagé de me tuer.

— Il sera acquitté ?

— Il est trop tôt pour le savoir.

La vapeur montait des plats, la fumée des cigarettes, et le nom des vins recommandés était peint en blanc sur les glaces qui entouraient la pièce.

Il y avait un petit vin de la Loire, tout près de Meung et de la maison qui ressemblait à un presbytère.

CHAPITRE IV

À deux heures, Maigret, toujours accompagné de Janvier, gravissait le grand escalier du quai des Orfèvres qui parvenait, même en été, par le matin le plus guilleret, à être triste et glauque. Aujourd’hui, un courant d’air humide le parcourait et les traces de semelles mouillées, sur les marches, ne séchaient pas.

Dès le premier palier, on percevait venant du premier étage une légère rumeur, puis on entendait des voix, des allées et venues indiquant que la presse, alertée, était là, avec les photographes et sans doute des gens de la télévision, sinon du cinéma.

Une affaire finissait ou avait l’air de finir au Palais. Une autre commençait ici. À un bout, c’était déjà la foule. À l’autre, on ne voyait encore que les spécialistes.

Quai des Orfèvres aussi existait une sorte de chambre des témoins, la salle d’attente vitrée qu’on appelait la cage de verre, et le commissaire s’arrêta en passant pour jeter un coup d’œil sur les six personnages assis sous les photographies de policiers morts en service commandé.

Fallait-il croire que tous les témoins se ressemblent ? Ceux-ci appartenaient au même milieu que ceux du Palais de Justice, des petites gens, des travailleurs modestes, et, parmi eux, deux femmes qui regardaient droit devant elles, les mains sur leur sac de cuir.

Les reporters se précipitaient vers Maigret qui les calmait du geste.

— Doucement ! Doucement ! N’oubliez pas, messieurs, que je ne sais encore rien et que je n’ai pas vu ces garçons...

Il poussait la porte de son bureau, promettait :

— Dans deux ou trois heures, peut-être, si j’ai du nouveau à vous apprendre...

Il referma la porte, dit à Janvier :

— Va voir si Lapointe est arrivé.

Il retrouvait les gestes d’avant les vacances, presque aussi rituels, pour lui, que, pour les magistrats, le cérémonial des Assises. Retirant son manteau, son chapeau, il les accrochait dans le placard où une fontaine d’email permettait de se laver les mains. Puis il s’asseyait à son bureau, tripotait un peu ses pipes avant d’en choisir une et de la bourrer.

Janvier revenait avec Lapointe.

— Je verrai tes deux idiots dans quelques minutes.

Et, au jeune Lapointe :

— Alors, qu’est-ce qu’elle a fait ?

— Tout le long des couloirs et du grand escalier, elle a été entourée d’une grappe de journalistes et de photographes et il y en avait d’autres qui l’attendaient dehors. Ou voyait même, au bord du trottoir, un car des actualités cinématographiques. Pour ma part, je n’ai aperçu son visage que deux ou trois fois, entre deux têtes. On la sentait effrayée et il paraît qu’elle les suppliait de la laisser en paix.

« Tout à coup, Lamblin a fendu la foule, l’a saisie par le bras et l’a entraînée vers un taxi qu’il avait eu le temps d’aller chercher. Il l’y a fait monter et la voiture s’est dirigée vers le pont Saint-Michel.

« Cela s’est passé comme un tour de prestidigitation. Faute de trouver un taxi à mon tour, je n’ai pas pu suivre. Il y a quelques minutes seulement, Macé, du Figaro, est revenu au Palais. Il avait eu la chance, lui, d’avoir sa voiture à proximité, ce qui lui a permis de filer le taxi.

D’après lui, Me Lamblin a emmené Ginette Meurant dans un restaurant de la place de l’Odéon spécialisé dans les fruits de mer et la bouillabaisse. Ils y ont déjeuné en tête à tête, sans se presser.

« À présent, tout le monde a repris sa place dans le prétoire et on n’attend plus que la Cour.

— Retourne là-bas. Téléphone-moi de temps en temps. J’aimerais savoir si la déposition de la femme de chambre ne provoque pas d’incident...

Maigret avait pu toucher par téléphone le président qui lui avait donné l’autorisation de ne pas perdre son après-midi au Palais.

Les cinq inspecteurs disséminés le matin dans la salle n’avaient rien découvert. Ils avaient étudié le public d’un œil aussi averti que les physionomistes des salles de jeu. Aucun des hommes présents ne répondait à la description fournie par Nicolas Cajou du compagnon de Ginette Meurant. Quant à Alfred Meurant, le frère de l’accusé, il n’était pas au Palais, ni à Paris, ce que Maigret savait déjà par un coup de téléphone de la brigade mobile de Toulon.

Deux inspecteurs restaient dans le prétoire, à tout hasard, en plus de Lapointe qui y retournait en voisin, empruntant les couloirs intérieurs.

Maigret appelait Lucas, qui s’était occupé du hold up de la banque.

— Je n’ai pas voulu vous les interroger avant que vous les voyiez, patron. Tout à l’heure, je me suis arrangé pour que les témoins puissent les apercevoir au passage.

— Ils les ont reconnus tous les deux ?

— Oui. Surtout celui qui avait perdu son masque, bien entendu.

— Fais entrer le plus jeune.

Il avait les cheveux trop longs, des boutons sur le visage, l’air mal portant, mal lavé.

— Enlevez-lui les menottes...

Le garçon lui lançait un coup d’œil méfiant, bien décidé à ne pas tomber dans les pièges qu’il n’allait pas manquer de lui tendre.

— Qu’on me laisse seul avec lui.

Dans ces cas-là, Maigret préférait rester en tête à tête avec le suspect et il était bien temps, plus tard, de prendre sa déposition par écrit et de la lui faire signer. Il tirait sur sa pipe à petits coups.

— Assieds-toi.

Il poussait vers lui un paquet de cigarettes.

— Tu fumes ?

La main tremblait. Au bout des doigts longs et carrés, les ongles étaient rongés comme ceux d’un enfant.

— Tu n’as plus ton père ?

— Ce n’est pas moi.

— Je ne te demande pas si c’est toi ou si c’est pas toi qui as fait le guignol. Je te demande si tu as encore ton père.

— Il est mort.

— De quoi ?

— En sana.

— C’est ta mère qui t’entretient ?

— Je travaille aussi.

— À quoi ?

— Je suis polisseur.

Cela prendrait du temps. Maigret savait par expérience qu’il valait mieux y aller lentement.

— Ou t’es-tu procuré l’automatique ?

— Je n’ai pas d’automatique.

— Tu veux que je fasse venir tout de suite les témoins qui attendent ?

— Ce sont des menteurs.

Le téléphone sonnait déjà. C’était Lapointe.

— Geneviève Lavancher a déposé, patron. On lui a posé à peu près les mêmes questions qu’à son patron, plus une. Le président lui a demandé en effet si, le 25 février, elle n’avait rien remarqué de spécial dans le comportement de ses clients et elle a répondu que, justement, elle a été surprise de constater que le lit n’était pas défait.

— Les témoins régulièrement cités défilent ?

— Oui.. Cela va très vite, à présent. C’est à peine si on les écoute.

Il fallut quarante minutes pour venir à bout de la résistance du gamin, qui finit par éclater en sanglots.

C’était bien lui qui tenait l’automatique à la main. Ils n’étaient pas deux, mais trois, car un complice attendait au volant d’une auto volée, celui-là même, semblait-il qui avait eu l’idée du hold up et qui avait filé sans attendre les autres dès qu’il avait entendu des appels au secours.

Malgré cela, le gosse, qui s’appelait Virieu, refusait de dire son nom.

— Il est plus âgé que toi ?

— Oui. Il a vingt-trois ans et il est marié.

— Il avait de l’expérience, lui ?

— Il le prétendait.

— Je te questionnerai à nouveau tout à l’heure, quand j’aurai entendu ton copain.

On emmenait Virieu. On faisait entrer Giraucourt, le copain, à qui on retirait les menottes à son tour, et les deux garçons, en se croisant, avaient le temps d’échanger un regard.

— Il a mangé le morceau ?

— Tu t’attendais à ce qu’il se taise ?

De la routine. Le hold up avait raté. Il n’y avait pas eu de mort ni de blessé, pas même de casse, sauf un carreau.

— Qui est-ce qui a eu l’idée des masques ?

L’idée n’était d’ailleurs pas originale. Des professionnels, à Nice, quelques mois plus tôt, avaient utilisé des masques de carnaval pour s’attaquer à un fourgon postal.

— Tu n’étais pas armé ?

— Non.

— C’est toi qui as dit, au moment où l’employée se dirigeait vers la fenêtre : « Tire donc, idiot... »

— Je ne sais pas ce que j’ai dit. J’ai perdu la tête...

— Seulement, ton petit copain a obéi et il a pressé sur la détente.

— Il n’a pas tiré.

— C’est-à-dire que, par chance, le coup n’est pas parti. Peut-être n’y avait-il pas de cartouche dans le canon ? Peut-être l’arme était-elle défectueuse ?

Des employés de la banque, ainsi qu’une cliente, tenaient les mains en l’air. Il était dix heures du matin.

— C’est toi qui, en entrant, as crié :

« — Tous contre le mur, les bras levés. C’est un hold up »

« Tu as ajouté, paraît-il :

« — C’est du sérieux. »

— J’ai dit ça parce qu’une femme éclatait de rire.

Une employée de quarante-cinq ans, qui attendait maintenant dans la cage vitrée avec les autres, avait saisi un presse-papier et l’avait lancé dans la fenêtre en appelant au secours.

— Tu n’as jamais été condamné ?

— Une fois.

— Pour quel motif ?

— Pour avoir volé un appareil photographique dans une voiture.

— Tu sais ce que ça va te coûter, cette fois-ci ?

Le gamin haussait les épaules, s’efforçant de faire le brave.

— Cinq ans, mon bonhomme. Quant à ton camarade, que son arme se soit enrayée ou non, il y a toutes les chances pour qu’il ne s’en tire pas à moins de dix ans...

C’était vrai. On retrouverait le troisième un jour ou l’autre. L’instruction irait vite, et comme cette fois il n’y aurait pas les vacances judiciaires pour retarder la justice, dans trois ou quatre mois Maigret irait à nouveau témoigner en Cour d’Assises.

— Emmène-le, Lucas. Il n’y a plus de raison de le séparer d’avec son copain. Qu’ils bavardent autant qu’ils en ont envie. Envoie-moi le premier témoin.

Ce n’étaient plus que des formalités, de la paperasserie. Et, d’après Lapointe, qui téléphonait, les choses allaient encore plus vite au Palais, où certains témoins, après n’être restés que cinq minutes à la barre, se retrouvaient, éberlués, un peu déçus, dans la foule où ils cherchaient à se caser.

À cinq heures, Maigret travaillait toujours à l’affaire du hold up et son bureau, où les lampes étaient allumées, s’était rempli de fumée.

— On vient de donner la parole à la partie civile. Me Lioran a fait une courte déclaration. Étant donné les développements imprévus, il se rallie d’avance aux conclusions de l’avocat général.

— C’est l’avocat général qui parle en ce moment ?

— Depuis deux minutes.

— Rappelle-moi dès qu’il aura terminé.

Une demi-heure plus tard, Lapointe lui téléphonait un compte rendu assez détaillé. Le procureur Aillevard avait dit en substance :

— Nous sommes ici pour faire le procès de Gaston Meurant, accusé d’avoir, le 27 février, égorgé sa tante, Léontine Faverges, puis étouffé, jusqu’à ce que mort s’ensuive, une petite fille de quatre ans, Cécile Perrin, dont la mère s’est portée partie civile.

La mère, aux cheveux teints en roux, toujours vêtue de son manteau de fourrure, avait poussé un cri et on avait dû l’emmener hors du prétoire, secouée de sanglots.

L’avocat général avait continué :

— Nous avons entendu à cette barre des témoignages inattendus dont nous n’avons pas à tenir compte en ce qui concerne cette affaire. Des charges qui pèsent contre l’accusé n’ont pas changé et les questions auxquelles les jurés ont à répondre restent les mêmes.

« Gaston Meurant a-t-il eu la possibilité matérielle de commettre son double crime et de voler les économies de Léontine Faverges ?

« Il est établi qu’il connaissait le secret du vase chinois et qu’à plusieurs reprises sa tante y a pris de l’argent pour le lui remettre.

« Avait-il un mobile suffisant ?

« Le lendemain du crime, le 28 février, on devait lui présenter une traite qu’il avait signée et il n’avait pas les fonds nécessaires, de sorte qu’il était menacé de banqueroute.

« Enfin, possédons-nous des preuves de sa présence, cet après-midi-là, rue Manuel ?

« Six jours plus tard, on a retrouvé, dans un placard de son appartement, boulevard de Charonne, un complet bleu marine lui appartenant et portant, sur la manche et sur le revers, des taches de sang dont il n’a pu expliquer l’origine.

« Selon les experts, il s’agit de sang humain et, plus que probablement, du sang de Léontine Faverges.

« Restent des témoignages qui semblent se contredire, malgré la bonne foi des témoins.

« Mme Ernie, cliente de la voisine de palier de la victime, a vu un homme vêtu d’un complet bleu sortir de l’appartement de Léontine Faverges à cinq heures de l’après-midi et elle croit pouvoir jurer que cet homme avait les cheveux très bruns.

« D’autre part, vous avez entendu un professeur de piano, M. Germain Lombras, vous dire qu’à six heures du soir il s’est entretenu avec l’accusé dans l’atelier de la rue de la Roquette. M. Germain Lombras nous a néanmoins avoué qu’il lui reste un léger doute quant à la date de cette visite.

« On se trouve en présence d’un crime monstrueux, commis de sang-froid par un homme qui, non seulement s’est attaqué à une femme sans défense, mais n’a pas hésité à assassiner une enfant.

« Il ne peut donc pas être question de circonstances atténuantes, mais seulement de la peine capitale.

« Aux jurés de dire, en leur âme et conscience, s’ils croient Gaston Meurant coupable de ce double crime. »

Maigret, qui en avait fini avec ses gangsters amateurs, se résignait à ouvrir sa porte et à faire face aux journalistes.


На Facebook В Твиттере В Instagram В Одноклассниках Мы Вконтакте
Подписывайтесь на наши страницы в социальных сетях.
Будьте в курсе последних книжных новинок, комментируйте, обсуждайте. Мы ждём Вас!

Похожие книги на "Maigret aux assises"

Книги похожие на "Maigret aux assises" читать онлайн или скачать бесплатно полные версии.


Понравилась книга? Оставьте Ваш комментарий, поделитесь впечатлениями или расскажите друзьям

Все книги автора Simenon, Georges

Simenon, Georges - все книги автора в одном месте на сайте онлайн библиотеки LibFox.

Уважаемый посетитель, Вы зашли на сайт как незарегистрированный пользователь.
Мы рекомендуем Вам зарегистрироваться либо войти на сайт под своим именем.

Отзывы о "Simenon, Georges - Maigret aux assises"

Отзывы читателей о книге "Maigret aux assises", комментарии и мнения людей о произведении.

А что Вы думаете о книге? Оставьте Ваш отзыв.