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Simenon, Georges - La tête dun homme

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Simenon, Georges - La tête dun homme
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La tête dun homme
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Описание книги "La tête dun homme"

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Quand une cloche, quelque part, sonna deux coups, le prisonnier était assis sur son lit et deux grandes mains noueuses étreignaient ses genoux repliés. L'espace d'une minute peut-être il resta immobile, comme en suspens, puis soudain, avec un soupir, il étendit ses membres, se dressa dans la cellule, énorme, dégingandé, la tête trop grosse, les bras trop longs, la poitrine creuse. Son visage n'exprimait rien, sinon l'hébétude, ou encore une indifférence inhumaine. Et pourtant, avant de se diriger vers la porte au judas fermé, il tendit le poing dans la direction d'un des murs.






De l’autre côté du tas de fumier, la porte de la remise était grande ouverte et un bout de corde pendait encore à un clou de fer.

Le commissaire haussa les épaules, revint sur ses pas, ne trouva plus que Lucas dans le café.

— Où est-il ?

— Là-haut…

— Il n’a rien dit ?… Je vais t’envoyer quelqu’un pour te relayer… Il faudra me téléphoner deux fois par jour…

— C’est toi, je te dis que c’est toi qui l’as tué !… sanglotait la vieille, au premier étage… Va-t’en !… Tu l’as tué !… Mon petit… Mon tout petit !…

La sonnette tinta au bout de son support. C’était Maigret qui ouvrait la porte et qui allait rejoindre le taxi à l’entrée du village.

VIII


Un homme dans la maison

Quand Maigret descendit de taxi en face de la villa Henderson, à Saint-Cloud, il était un peu plus de trois heures de l’après-midi. En revenant de Nandy, il s’était souvenu qu’il avait oublié de remettre aux héritiers de l’Américaine la clé qui lui avait été confiée pour les besoins de l’enquête, en juillet.

Il allait là sans but précis, ou plutôt avec l’espoir que le hasard lui ferait découvrir un détail qui lui avait échappé, ou encore que l’atmosphère provoquerait une inspiration.

Le corps de bâtiment, entouré d’un jardin qui ne méritait guère le nom de parc, était vaste, sans style, flanqué d’une tourelle de mauvais goût.

Tous les volets étaient clos. Les allées étaient couvertes de feuilles mortes.

La porte de la grille céda et le commissaire fut un peu mal à l’aise dans ce décor tellement désolé qu’il évoquait plutôt un cimetière qu’une habitation.

Il gravit sans entrain le perron de quatre marches flanqué de plâtres prétentieux et surmonté d’un lampadaire, ouvrit la porte d’entrée et dut accoutumer ses yeux à la demi-obscurité qui régnait à l’intérieur.

C’était sinistre, à la fois fastueux et misérable. Le rez-de-chaussée ne servait plus depuis quatre ans, c’est-à-dire depuis la mort de M. Henderson.

Mais la plupart des meubles et des objets étaient restés en place. Quand, par exemple, Maigret pénétra dans le grand salon, le lustre de cristal se mit à tinter doucement tandis que les lames du parquet craquaient sous les pas.

Il eut la curiosité de tourner le commutateur électrique. Une dizaine de lampes, sur vingt, s’allumèrent. Et les ampoules étaient à ce point couvertes de poussière que la lumière en était tamisée.

Dans un coin, des tapis de valeur étaient roulés. Les fauteuils avaient été poussés dans le fond de la pièce et des malles entassées, sans ordre. L’une était vide. Une autre contenait encore, parsemés de boules de naphtaline, des vêtements du mort.

Et il y avait quatre ans qu’il n’était plus là ! Il avait eu un train de maison somptueux. Dans la même pièce, on avait donné des réceptions dont parlaient les journaux.

Sur l’immense cheminée, on voyait encore une caisse de havanes entamée.

N’était-ce pas à cet endroit qu’on sentait le mieux ce que la maison avait d’écrasant ?

Mme Henderson avait près de soixante-dix ans quand elle était devenue veuve. Trop lasse, elle ne s’était pas donné la peine d’organiser une nouvelle vie.

Elle s’était contentée de se cloîtrer dans son appartement, laissant le reste à l’abandon.

Un couple qui avait sans doute été heureux, qui avait été brillant, en tout cas, mêlé à la vie de la plupart des capitales…

Il n’était resté qu’une vieille femme enfermée avec sa dame de compagnie !

Et cette vieille femme elle-même, une nuit…

Maigret traversa deux autres salons, une salle à manger d’apparat, se retrouva au pied du grand escalier dont les marches, jusqu’au premier étage, étaient de marbre.

Les moindres bruits résonnaient dans le vide absolu de la maison.

Les Crosby n’avaient touché à rien. Peut-être même, depuis l’enterrement de leur tante, n’étaient-ils jamais revenus.

C’était l’abandon complet, au point que le commissaire retrouva sur le tapis de l’escalier une bougie dont il s’était servi lors de son enquête.

Lorsqu’il arriva sur le premier palier, il s’arrêta soudain, en proie à un malaise qu’il mit quelques instants à analyser. Et alors il tendit l’oreille, retint son souffle.

Avait-il entendu quelque chose ? Il n’en était pas sûr. Mais il avait eu, pour une raison ou pour une autre, la sensation très nette qu’il n’était pas seul dans la maison.

Il lui semblait percevoir comme un frémissement de vie. Il haussa d’abord les épaules. Mais, comme il poussait la porte qui se trouvait devant lui, ses sourcils se froncèrent, en même temps qu’il respirait avidement.

Une odeur de tabac avait frappé ses narines. Et non pas l’odeur du tabac refroidi. On avait fumé dans l’appartement quelques instants plus tôt. Peut-être fumait-on encore ?

Il fit quelques pas rapidement, se trouva dans le boudoir de la morte. La porte de la chambre à coucher était entrouverte mais, quand il la franchit, Maigret ne vit rien. Par contre, l’odeur se précisa. Par terre, au surplus, il y avait de la fine cendre de cigarette.

— Qui est là ?

Il eût voulu être moins ému, mais c’est en vain qu’il essayait de réagir.

Tout ne concourait-il pas à le bouleverser ? C’est à peine si, dans la chambre, on avait fait disparaître les traces du carnage. Une robe de Mme Henderson se trouvait encore sur la bergère. Les persiennes ne laissaient filtrer que des raies régulières de lumière.

Et, dans cette pénombre fantastique, quelqu’un bougeait.

Car il y eut du bruit dans la salle de bains, un bruit métallique. Maigret se précipita en avant, ne vit personne, perçut distinctement, cette fois, des pas de l’autre côté d’une porte qui s’ouvrait sur un cabinet de débarras.

Sa main tâta machinalement sa poche revolver. Il fonça sur la porte, traversa en courant le cabinet et aperçut un escalier de service.

Ici, il faisait plus clair, parce que les fenêtres qui donnaient sur la Seine étaient sans persiennes.

Quelqu’un montait l’escalier, en essayant d’étouffer le bruit de ses pas. Le commissaire répéta :

— Qui est là ?…

Sa fièvre croissait. Est-ce qu’au moment où il l’espérait le moins il n’allait pas enfin tout comprendre ?

Il se mit à courir. Une porte claqua violemment, à l’étage supérieur. L’inconnu fuyait, traversait une chambre, ouvrait et refermait une autre porte.

Et Maigret gagna du terrain. Comme au rez-de-chaussée, les pièces, qui avaient servi de chambres d’amis, étaient à l’abandon, encombrées de meubles et d’objets de toutes sortes.

Un vase s’écroula avec fracas. Le commissaire ne craignait qu’une chose : se heurter à une porte que le fuyard aurait eu le temps de fermer au verrou.

— Au nom de la loi… cria-t-il à tout hasard.

Mais l’autre courait toujours. La moitié de l’étage fut traversée. A certain moment, la main de Maigret toucha la poignée d’une porte alors que la main de l’inconnu essayait de tourner la clé de l’autre côté.

— Ouvrez, ou…

La clé tourna. Le verrou fut mis et, sans même prendre le temps de réfléchir, le commissaire recula de quelques pas, fonça sur le panneau qu’il heurta de son épaule.

La porte fut ébranlée mais ne céda pas. Dans la chambre voisine, une fenêtre s’ouvrait.

— Au nom de la loi…

Il ne pensait pas que sa présence à cet endroit, dans cette maison qui appartenait maintenant à William Crosby, était illégale, car il n’était pas porteur d’un mandat régulier.

Deux fois, trois fois, il se jeta sur la porte dont un des panneaux commença à craquer.

Comme il prenait un dernier élan, un coup de feu éclata, suivi d’un silence si absolu que Maigret resta là en suspens, la bouche entrouverte.

— Qui est là ?… Ouvrez !…

Rien ! Pas même un râle ! Pas non plus ce bruit caractéristique d’un revolver que l’on arme à nouveau.

Alors, pris de rage, le commissaire se meurtrit l’épaule et tout le flanc droit contre cette porte qui céda brusquement, si brusquement qu’il fut précipité dans la chambre, où il faillit s’étaler.

De l’air froid, humide, pénétrait par la fenêtre ouverte, d’où on apercevait les vitres illuminées d’un restaurant et la masse jaune d’un tramway.

Par terre, un homme était assis, adossé au mur, légèrement penché vers la gauche.

La tache grise de ses vêtements, la silhouette, suffirent à Maigret pour reconnaître William Crosby, mais il eût été bien difficile d’identifier le visage.

L’Américain, en effet, s’était tiré une balle de revolver dans la bouche, à bout portant, et il avait la moitié de la tête emportée.


Dans toutes les pièces qu’il traversa à nouveau, lentement, le visage maussade, Maigret tourna les commutateurs électriques. Certaines lampes n’avaient plus d’ampoules. Mais la plupart, contre toute attente, marchaient encore.

Si bien que la maison s’illuminait du haut en bas, avec quelques trous d’ombre.

Dans la chambre de Mme Henderson, le commissaire avisa, sur la table de nuit, un appareil téléphonique. Il décrocha, à tout hasard, mais un déclic lui annonça que la ligne n’avait pas été coupée.

Jamais il n’avait eu à ce point l’impression d’être dans une maison de mort.

N’était-il pas assis au bord du lit où la vieille Américaine avait été assassinée ? En face de lui, il voyait la porte en travers de laquelle le corps de la femme de chambre avait été retrouvé.

Et là-haut, dans une chambre délabrée, il y avait un nouveau cadavre, près d’une fenêtre qui laissait pénétrer l’air pluvieux du soir.

— Allô !… La Préfecture, s’il vous plaît.

Il parlait bas, malgré lui.

— Allô !… Donnez-moi le directeur de la PJ… Ici, Maigret… Allô ! C’est vous, chef ?… William Crosby vient de se suicider, dans la villa de Saint-Cloud… Allô, oui !… Je suis sur les lieux… Voulez-vous faire le nécessaire ?… J’étais là !… A moins de quatre mètres de lui… Une porte fermée nous séparait… Je sais… Non ! Je n’explique rien… Plus tard, peut-être…

Quand il eut raccroché, il resta plusieurs minutes immobile, à regarder droit devant lui.

Puis, sans s’en rendre compte, il bourra lentement une pipe qu’il oublia d’allumer.

La villa lui faisait l’effet d’une grande boîte vide et froide dans laquelle il n’était qu’un être infime.

— Les données faussées… lui arriva-t-il d’articuler à mi-voix.

Il faillit remonter là-haut. Mais à quoi bon ? L’Américain était bien mort… Sa main droite étreignait encore le revolver automatique avec lequel il s’était tué.

Maigret ricana à l’idée que le juge Coméliau, à l’instant même, devait être mis au courant des événements. Sans doute était-ce lui qui allait accourir, avec des agents et les spécialistes de l’Identité judiciaire.

Au mur, il y avait un grand portrait à l’huile de M. Henderson, solennel, en habit, avec le grand cordon de la Légion d’honneur et des décorations étrangères.

Le commissaire se mit à marcher, pénétra dans la chambre voisine, qui était celle d’Elise Chatrier. Il ouvrit une armoire, aperçut des robes noires, en soie et en drap, soigneusement pendues.

Il guettait les bruits du dehors. Il eut un soupir de soulagement quand il entendit deux voitures stopper presque en même temps devant la grille. Puis il y eut des voix dans le parc. M. Coméliau disait, avec sa nervosité habituelle, qui rendait sa voix trop pointue :

— C’est invraisemblable… inadmissible…

Maigret se dirigea vers le palier, comme un hôte qui accueille des invités, prononça dès que la porte du bas fut ouverte :

— Par ici…

Il devait se souvenir ensuite de l’attitude du juge, qui surgit brusquement devant lui, le regarda dans les yeux d’un air féroce, les lèvres tremblantes d’indignation, et articula enfin :

— J’attends vos explications, commissaire…

Maigret se contenta de le conduire à travers les dégagements de service et les chambres du second étage.

— Voilà…

— C’est vous qui l’avez convoqué ici ?

— Je ne savais même pas qu’il s’y trouvait… Je suis venu à tout hasard, pour m’assurer qu’aucun indice n’avait été négligé…

— Où était-il ?

— Sans doute dans la chambre de sa tante… Il s’est mis à fuir… Je l’ai poursuivi… Arrivé à cette place, et comme j’ébranlais la porte, il s’est suicidé…

A analyser le regard du juge, on eût pu croire qu’il soupçonnait Maigret d’avoir inventé cette histoire. Mais, en réalité, ce n’était qu’un effet de l’horreur du magistrat pour les complications.

Le médecin examinait le cadavre. On braquait sur les lieux les appareils photographiques.

— Heurtin ? questionna sèchement M. Coméliau.

— … reprendra sa place à la Santé quand il vous plaira…

— Vous l’avez retrouvé ?

Maigret haussa les épaules.

— Alors, tout de suite, n’est-ce pas !

— A vos ordres, monsieur le juge…

— C’est tout ce que vous avez à me dire ?

— Pour le moment…

— Vous croyez toujours que…

— Que Heurtin n’a pas tué ? Je n’en sais rien ! Je vous ai demandé dix jours ! Il n’y en a que quatre…

— Où allez-vous ?

— Je l’ignore…

Maigret enfonça profondément les mains dans ses poches, suivit des yeux les allées et venues des membres du Parquet, descendit soudain dans la chambre de Mme Henderson et décrocha l’appareil.

— Allô !… L’Hôtel George-V… Allô ! Voulez-vous me dire si Mme Crosby est là ?… Vous dites ?… Au salon de thé ?… Je vous remercie… Non !… Ne lui faites aucune commission…

M. Coméliau, qui l’avait suivi et qui se tenait près de la porte, le regardait sans douceur.

— Vous voyez quelles complications…

Maigret ne répondit pas, posa son chapeau sur sa tête et s’en alla, après un salut sec. Il n’avait pas gardé le taxi qui l’avait amené et il dut marcher jusqu’au pont de Saint-Cloud pour en trouver un.


Une musique assourdie. Des couples qui dansaient mollement. Des groupes de jolies femmes, des étrangères surtout, autour des tables, dans le cadre discret du salon de thé de l’Hôtel George-V.

Maigret, qui n’avait pas abandonné sans mauvaise humeur son pardessus au vestiaire, s’approcha d’un groupe où il avait reconnu Edna Reichberg et Mme Crosby.

Elles étaient en compagnie d’un jeune homme au type Scandinave qui devait leur raconter des histoires assez drôles, car elles ne cessaient de rire.

— Madame Crosby… prononça le commissaire en s’inclinant.

Elle le regarda curieusement, puis se tourna vers ses compagnons, de l’air étonné de quelqu’un qui ne s’attend pas à être dérangé.

— Je vous écoute…

— Voulez-vous m’accorder un moment d’entretien…


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